Malgré la pandémie de Covid-19 qui a freiné leur progression peu après leur ouverture, les parcs à trampolines Kojump ont su redresser la barre et se tournent vers le futur avec confiance et ambition.
Clément Dormal
D'un premier parc à trampolines en 2018 à leader européen du marché d'ici quelques petites années ? Cette success-story, c'est celle de Kojump, un business créé par Fabien Feys et son associé Youssef Bachir. La spécificité de leur start-up ? Penser au plaisir des enfants, mais aussi au confort des parents qui les accompagnent. "Nous avons vraiment étudié l'aspect convivial avec une cafétéria qui est toujours en hauteur, entièrement vitrée, offrant une vue sur les activités sans en subir le bruit. Chaque parent peut travailler, lire son livre, tout en ayant un regard sur son enfant. L'espace est souvent associé à un lieu de coworking. C'est win-win car, d'un côté, le parent est installé confortablement, et de l'autre, l'enfant est rassuré d'apercevoir ses proches", explique Fabien Feys. Les parcs sont remplis d'aires de jeux liés aux trampolines, et l'enseigne organise des fêtes d'anniversaire pour les jeunes dès quatre ans.
Développement rapide
Tout a donc commencé en 2018 pour les cofondateurs. Après plusieurs voyages à l'étranger, ils découvrent l'existence de parcs à trampolines à vocation sportive dans de nombreuses villes anglo-saxonnes, un peu comme nous pourrions retrouver des piscines chez nous. Optant pour une version plus axée sur le "loisir", ils inaugurent leur premier parc à Ixelles. Suivent ceux de Liège, Waterloo et Messancy, malgré une interruption forcée à cause de la pandémie. "Nous n'avions aucune idée de ce qui nous attendait après le Covid. Nous avons subi seize mois de fermeture frappant des structures pour lesquelles nous payons des loyers élevés. Le virus est arrivé alors que nous venions d'ouvrir. Mais nous avons eu deux premières années tellement intéressantes en termes de rentabilité que nous avons pris la décision de continuer. Ce qui était un peu fou à l'époque", se souvient le dirigeant. Il pouvait heureusement compter sur l'attention d'une société d'investissement déjà active dans plusieurs pays européens, au Maroc, et aux États-Unis : Otium Leisure, une filiale d'Otium Capital. "Le groupe est entré dans notre capital dans le but de devenir leader européen sur le marché. Ce qui représente quelques centaines de parcs. Aujourd'hui, nous avons un développement assez ambitieux. Nous travaillons actuellement sur une quarantaine de dossiers différents, dont une bonne dizaine de signés." Après la Wallonie, Kojump a donc inauguré des parcs au Maroc. Avant des ouvertures prochaines en Flandre, au Luxembourg, en France, en Espagne ou encore en Italie.
Des parcs d'attractions indoor
L'offre a, elle aussi, évolué. Alors que, comme à Waterloo ou à Ixelles, les parcs se contentaient à l'origine d'être des lieux de loisirs de proximité, le but est désormais de créer de véritables parcs d'attractions indoor grâce au rassemblement sur un seul site de diverses enseignes de Kogroup (voir encadré) et d'Otium Leisure. Pour cela, Fabien Feys peut compter sur l'intérêt de gros retailers qui voient les comportements de leurs acheteurs changer. "Plusieurs enseignes diminuent leurs surfaces commerciales et travaillent leurs produits autrement. Elles nous ont donc proposé d'ouvrir nos parcs chez elles. Les retailers tirent ainsi parti d'une nouvelle habitude familiale pour attirer de manière différente leurs clients."
Après avoir brillamment rebondi en période de Covid, ce n'est pas la crise énergétique qui va freiner la start-up dans ses plans. "Nous la ressentons bien sûr énormément. Heureusement, même si nous avons des superficies en mètres carrés assez importantes, nos attractions fonctionnent pour la plupart sans moteur. Cela n'empêche que les factures ont fait fois deux ou trois", détaille Fabien Feys qui préfère voir à nouveau le verre à moitié plein. "Nous continuons d'engendrer assez de bénéfices pour se dire que l'on poursuit. La société s'agrandit d'ailleurs à une vitesse incroyable. Nous engageons toutes les semaines. Au départ, nous n'étions qu'une start-up belge qui a fait son évolution sans aucune prétention. Avec mon associé, nous avons créé un bon produit que nous avons travaillé correctement. Et nous nous retrouvons aujourd'hui avec une position à venir de leader européen. C'est incroyable."
Une académie
Ce sont désormais plus de 300 personnes qui travaillent pour Kojump. Afin de former ses collaborateurs, la société a d'ailleurs créé sa propre académie. Un gage de qualité pour les patrons qui déclinent cet accompagnement entre les différentes enseignes du groupe. "On ne gère pas un parc à trampolines comme on chapeaute un laser game. La Koacademy recrute, enseigne et donne des formations régulières, qui concernent la sécurité, le comportement, le commerce… C'est quelque chose de très complet dont nous sommes assez fiers. Il y a aujourd'hui trois personnes à la tête de cette académie mais nous allons devoir en engager une ou deux supplémentaires."
Outre les managers et autres éducateurs en charge des différentes salles, on retrouve des profils plus particuliers dans la galaxie Ko. Notamment des spécialistes de la logistique ou des architectes d'intérieur. Car on n'ouvre pas au Maroc exactement la même enseigne qu'en Belgique. Même si le concept reste identique. "C'est très intéressant, j'ai l'impression d'être de nouveau à l'école. Ce produit, nous avons dû l'adapter pour sa version marocaine. Il y a plein de petites choses qui sont un peu différentes même si on ne le voit pas de prime abord. L'aspect socioculturel est très enrichissant", se réjouit le cofondateur.
Carte d'identité de l'entreprise
Kogroup SRL
Drève Richelle 4a 1410 Waterloo 06/ 644 44 49
Emploisenviron 300 salariés (en Europe et au Maroc)
À côté des parcs à trampolines, Kogroup a ouvert (ou compte ouvrir) toute une série de nouveaux lieux de loisirs afin d'élargir un maximum son offre pour ses clients…
Komini : ensemble de parcs de loisirs en intérieur pour enfants de 2 à 12 ans. On y retrouve piscines de boules, toboggans, châteaux gonflables et autres ponts de singe.
Kopeak : des parcs ludiques et interactifs composés de murs d'escalade où la montée se mêle à la réalité virtuelle.
Kokidz : des crèches situées dans des centres commerciaux pour la garde d'enfants de 1 à 5 ans lorsque leurs parents font du shopping. Première ouverture prévue cette année à Casablanca (Maroc).
Koadventure : on reste dans le domaine du parc de loisirs, mais en extérieur cette fois avec des activités comme de l'accrobranche, des tyroliennes ou des filets.
Kogames : des laser games mêlant réalité virtuelle, labyrinthes et robots droïdes. Bouskoura (Maroc) devrait accueillir le premier établissement.
Fabien Feys, cofondateur de la société.
Les enfants peuvent fêter leur anniversaire sur place.
La vue depuis la cafétéria vitrée située à l'étage permet de suivre les activités des enfants à l'abri du tumulte.
Les parcs sont remplis d'attractions liées aux trampolines.
Votre accompagnementUCM
Votre accompagnement UCM Secrétariat social
C'est depuis ses bureaux nivellois qu'UCM accompagne le développement de la société. Ce rôle, c'est celui de Stéphanie Divoy, gestionnaire de salaires. "Mon job est entre autres le passage des fiches de paie et l'analyse des Dimona (déclarations immédiates à l'embauche). Mais on offre aussi des informations et conseils liés aux prestations et aux questions du client. On va également lui permettre de suivre des formations personnalisées d'UCM liées aux thématiques qui l'intéressent", explique-t-elle. Une des spécificités de Kogroup est le recours à de nombreux étudiants et la création de contrats spécifiques, dont des journaliers. "C'est un groupe qui évolue et s'agrandit, il a donc besoin de support pour observer le cadre légal", conclut Stéphanie Divoy.
Retrival est une société coopérative à finalité sociale, active depuis plus de 20 ans dans les services liés à l’environnement, notamment le tri des déchets, la récupération et le réemploi. Elle est implantée à Couillet sur le vaste site dédié au tri, au recyclage et au réemploi du bassin carolo. Rencontre avec Damien Verraver, directeur de Retrival.
Dans la province de Namur, une entreprise donne une nouvelle jeunesse à une multitude de choses de prime abord vouées à la poubelle. Son nom ? La Ressourcerie Namuroise. Sa mission ? Valoriser des objets encore utiles, voire même en créer de nouveaux.