Éric Dubois ouvre sa première agence de voyages il y a 21 ans. Aujourd'hui à la tête de cinq établissements, l'entrepreneur se distingue de ses concurrents par des voyages francophones et de niche.
Le commun des mortels aurait tendance à dire que voyagiste, ce n'est pas le plus difficile des métiers. Partir en croisière de test, éprouver des hôtels que l'on proposera à sa clientèle et voyager au fil de l'année, il y a pire. Pourtant, la vie n'est pas simple tous les jours pour les voyagistes en quête de lieux uniques et de découvertes au bout du monde. Ces difficultés, Éric Dubois les vit depuis 1997, date à laquelle il a créé sa première agence de voyages à Waremme.
Natif de Rochefort, il est éducateur de formation. Il travaille dans le secteur et devient vite directeur de banque chez Bacob pendant dix ans, avant de se reconvertir dans le voyage. "Même avant d'ouvrir ma première agence, j'organisais parfois des séjours linguistiques ou des voyages pour des amis ou des membres de ma famille. J'avais ça dans le sang, je pense, et c'était un vrai plaisir. Ce sont mes amis qui m'ont suggéré d'en faire mon métier."
Éric engage alors sa première employée, Nathalie, qui est toujours au poste ; la PME compte aujourd'hui 13 équivalents temps plein (ETP). "Cinq ans après l'ouverture de la première agence, nous avons inauguré Waremme, puis Ciney, avant Marche-en-Famenne et enfin Erpent voici trois ans. Nous nous distinguons par l'écoute du client et pouvons réaliser ses souhaits grâce à divers outils, que nous trouvons sur internet, et qui nous permettent d'être compétitifs. Bien souvent, le candidat touriste cherche le vol le moins cher sur une plateforme web comparative, sans savoir qu'une agence de voyages est perpétuellement connectée à un serveur outre-Atlantique qui chiffre en temps réel le coût d'une place, et le nombre de sièges dans l'avion." À ce ticket d'avance, il faut ajouter les contacts établis avec les acheteurs qui négocient des lots de nuits dans des hôtels et les revendent à des tarifs compétitifs.
"Le métier a évolué sensiblement ces dernières années, tout simplement parce que le coût de la vie a changé. Nos clients préfèrent partir deux fois dix jours sur une année que trois semaines d'un coup, comme c'était le cas auparavant. Ils aiment aussi garder quelques jours de congé pour faire des citytrips ou des escapades courtes, peu lointaines mais qui donnent de l'énergie."
"Nos clients sont également mieux informés et documentés via internet et arrivent chez nous avec des idées beaucoup plus précises qu'auparavant. Notre rôle est parfois de les mettre en garde contre des prix affolants pour des voyages exotiques, mais qui se déroulent souvent à la plus mauvaise saison de l'année. Notre grande force est d'avoir visité une centaine de pays et de faire profiter nos clients de cette expérience", résume Éric Dubois.
Only in French
Éric Dubois dispose d'une autre force vis-à-vis de la concurrence : c'est son expérience dans l'organisation de circuits qu'il orchestre sur mesure et sa participation au sein de Gigatour, le groupement d'achats francophone en Wallonie et à Bruxelles né il y a une vingtaine d'années. Cette plateforme rassemble plus de 100 agences de voyagistes indépendants, pour un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros en 2016. Elle a la force de négocier les tarifs les plus intéressants avec les grandes marques de voyages. Elle va chercher également des conditions favorables pour, par exemple, la téléphonie de ses affiliés, et trouve écho de ses revendications auprès des autorités politiques en charge de la matière. "Nous ne sommes pas une fédération professionnelle et ne remplaçons pas l'Upav (Union professionnelle des agences de voyage). Nous avons juste voulu nous unir pour proposer les meilleurs conditions à notre clientèle", explique Éric Dubois, administrateur Gigatour.
"Le métier évolue tellement que nous devons nous différencier des autres, en proposant des produits que le client ne trouvera nulle part ailleurs. C'est le cas de nos circuits 100 % francophones, qui garantissent à nos voyageurs de trouver les informations en français et de ne pas perdre un temps précieux dans les excursions."
Sarah Collin est responsable de la succursale de Waremme du Secrétariat social UCM Liège. Une équipe de six personnes gère les dossiers de 409 entrepreneurs, soit 1.755 travailleurs, principalement actifs dans l'horeca, le commerce de détail, la construction et l'agriculture omniprésente en Hesbaye. Sa grande force est la proximité et la connaissance des clients, qui ne sont pas de simples numéros !
Entrée à l'UCM en 1997, Sarah est en charge du dossier d'Éric Dubois depuis 1999 (soit dix ans après sa création). "C'est la seule agence de voyages de notre succursale, elle dépend de la commission paritaire 200. C'est un dossier assez simple, agréable à traiter et monsieur Dubois gère une grande partie lui-même, en utilisant notre application Asterys web eol. C'est une entreprise familiale qui compte 11 ETP. Monsieur Dubois est très sympathique et ne vient vers nous que pour des questions juridiques ou des particularités. Ses employés lui sont fidèles, ce qui occasionne aussi moins de démarches."
Sarah Collin est la responsable de la succursale de Waremme du Secrétariat social UCM Liège. Éric Dubois lui confie la gestion des salaires de ses employés.
N'est pas voyagiste qui veut
La licence de voyages n'est plus obligatoire pour ouvrir une agence en Wallonie. La labellisation Certa devrait faire le ménage.
Depuis le 1er janvier de cette année, ouvrir une agence de voyages est possible sans être titulaire d'une licence de voyages. L'Union européenne a en effet décidé de libéraliser de nombreuses professions, dont celle de voyagiste. "Notre union professionnelle a très vite alerté le ministre Collin. Le label Certa (Certified Travel Agent) est né dans la foulée, le tout étant chapeauté par la Belgian Travel Academy. En pratique, nos employés s'engagent à suivre des formations ou partir en voyage, et c'est à l'issue de ces cursus que nous obtenons des points qui, comptabilisés, donnent accès au label."
En Flandre, la licence n'est plus réglementaire depuis 2014, elle ne change pas en Région bruxelloise. Le but est évidemment d'éviter les arnaques et les dérives du métier. "Cette certification nous convient bien car elle nous permet de nous démarquer des concurrents, d'autant que les compétences de nos employés sont constamment actualisées", explique Éric Dubois.
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