Depuis quatre années, les chips de Lucien, coopérative de trois cousins, propose des produits locaux et artisanaux pour égayer les apéros en respectant des normes alimentaires et environnementales très strictes. Rencontre avec Thomas Cnockaert, co-fondateur.
Situé au milieu de l’entre Sambre et Meuse, l’atelier de fabrication de 6.000 mètres carrés de chips de Lucien offre un nouvel outil de travail au trois cousins : Thomas, Stany et Antoine. Passionnés de pommes de terre et des apéros, c’est en famille que ces trois agriculteurs namurois ont décidé de transformer leurs propres pommes de terre en chips artisanales. Ce projet familial ne pouvait porter qu’un seul nom, celui de leur grand-père Lucien. "À la sortie de mes études, à 23 ans, je n’avais pas forcément envie d’être agriculteur, je voulais travailler dans la transformation de produits agricoles", explique Thomas.
Une croissance rapide
"Au départ, nous cherchions une valorisation de nos productions agricoles en vue de sécuriser l’avenir de nos enfants à cause des difficultés du secteur. C’était un défi entre cousins. Après la première année, le projet s’est emballé et nous avons perçu un réel intérêt de notre clientèle. Les résultats dépassaient les projections du business plan", explique Thomas avec enthousiasme. Durant la période Covid, les ventes de Chips de Lucien ont explosé, du simple au double en un an. "Actuellement, la fabrication des chips ne représente que 7 % de notre production de pommes de terre. Nous avons encore une sacrée marge pour atteindre 100 % d’autoconsommation", précise Thomas. L’objectif des Chips de Lucien est d’y arriver d’ici dix ans.
Des chips 100 % locales et durables
"Nous disposons actuellement d’une gamme de dix références standards, quatre références en bio, trois références spéciales et trois popcorns", présente Thomas. Pour arriver dans le sachet, les chips de Lucien ne prennent pas beaucoup la route. En effet, les pommes de terre destinées à la fabrication des chips sont plantées dans la campagne située tout autour des exploitations de Thomas, Stany et Antoine distantes chacune de trois kilomètres. Les pommes de terre sont ensuite acheminées vers ces exploitations pour y être stockées. Cinq kilomètres plus loin, dans le zoning artisanal de Mettet, ces pommes de terre deviennent ces délicieuses chips de Lucien. Moins de kilomètres parcourus c’est autant de CO2 en moins rejeté dans l’atmosphère. Les exploitations répondent également aux cahiers des charges "Véga plan" et "Global Gap", qui est la norme la plus pointue en matière du respect de l’environnement, de la préparation des sols à la production de chips en passant par les cultures.
La production des chips a fait l’objet d’une optimisation en vue de concevoir un environnement de travail idéal pour le personnel. "Cela nous permet d’offrir une ligne de production optimale en termes d’ergonomie et d’organisation du travail. La consommation d’eau a ainsi été réduite notamment par l’automatisation de la laveuse", décrit Thomas. Par ailleurs, l’entreprise fait traiter ses déchets de production en centrale de biométhanisation et les fermes sont équipées en panneaux photovoltaïques qui alimenteront l’atelier en énergie verte. "Notre prochain défi est d’être 100 % auto-consommateur de nos pommes de terre produites dans nos trois fermes d’ici dix ans. Pour y arriver, nous allons produire des chips de qualité pour des marques de distributeurs ou des tiers. Cet apport financier régulier complémentaire aidera à pérenniser les activités", conclut Thomas.
L’entreprise Brunet, à Mariembourg, travaille le bois depuis plusieurs générations. Au point de se positionner aujourd’hui comme une référence dans son secteur. Ce qui lui permet de tirer son épingle du jeu à l’heure où de nombreuses sociétés spécialisées dans la construction tirent la langue.
Auréolée de ce brillant titre il y a quelques semaines, la jardinerie Tournesols, à Cognelée, s’impose définitivement comme la fine fleur dans ce champ vaste que sont les commerces horticoles. Sortie de terre il y a une grosse année, l’entité namuroise marque aussi par ses investissements pour un modèle plus vert. Logique, finalement…