La concertation sociale reste nécessaire
La concertation sociale est malade. C'est ce constat qui a conduit les partenaires sociaux francophones, mais aussi des magistrats, des académiques et des politiques, à réfléchir à son avenir (
Lire la suiteVous l’aurez certainement remarqué, et ce n’est pas la première fois que je l’écris… la campagne électorale est bien lancée ! Au-delà des slogans politiques et des effets d’annonce, il est important de séparer le bon grain de l’ivraie et de garder toute sa raison. Toute notre raison, au nom de nos entreprises et du poids économique qu’elles représentent dans le paysage belge… soit 99 % !
En effet, pour appâter le chaland, les formations politiques risquent d’agiter des chimères, voire même lancer des promesses qui ne seront jamais réalisables (ou réalisées). Faire croire aux électeurs qu’une semaine de 32 heures sans perte de salaire, par la seule décision d’une formation politique, est possible… c’est une "fake news".
Si un jour ce scénario (très peu probable) devait se réaliser, ce ne sont ni les partis politiques, ni la classe politique dans son ensemble, ni les faiseuses de bonne aventure qui le décideraient, mais bien les partenaires sociaux au sein, notamment, d’organes de concertation où siègent les représentants des travailleurs ET des employeurs.
Cet exemple d’hameçonnage aux électeurs, il faut se dire qu’il va se multiplier dans les prochaines semaines. Soyons donc vigilants et attentifs, pour discerner le slogan électoraliste de la réelle proposition, plausible et réalisable.
Vous le savez, UCM a publié le 10 décembre dernier son mémorandum, qui sera le socle de toutes nos revendications politiques pour les cinqs prochaines années. Plus de 240 mesures, toutes axées autour de l’amélioration du statut social du travailleur indépendant, que nous avons portées dans les cabinets ministériels depuis le mois de septembre. Tables rondes, rendez-vous, réunions de travail, séances d’informations, les experts de notre service d’études ont pris le pouls du terrain auprès de vous, entrepreneurs, plus encore que d’habitude pour être au plus près de vos besoins et de vos attentes.
Aujourd’hui, ces mêmes experts reprennent la route et se retroussent de nouveau les manches. Ils ont lu les programmes des partis politiques et forts de ces enseignements, ils vont à leur rencontre pour mesurer et analyser la compatibilité entre ce que les partis proposent et ce que nous revendiquons et portons en votre nom.
Cet exercice de persuasion et de revendications est un subtil équilibre entre l’offre et la demande ; nous irons faire notre "marché" et nous espérons que la récolte soit la plus fructueuse possible. Bien sûr, nous restons attachés à nos victoires, comme le "zéro coti" illimité dans le temps, la pension des indépendants (de mieux en mieux) couverte et valorisée ou encore l’apport d’aides pendant la crise sanitaire et la création du droit passerelle de crise.
Voter est un droit et un devoir civique. Nous avons la chance de vivre dans un pays où notre voix compte, véritablement. Les élections sont encore et toujours des enjeux fondamentaux pour notre pays et nos régions. Mais ne nous laisserons pas berner par les slogans de campagnes et surtout, gardons à l’esprit le pouvoir de la communication. En lisant l’interview du politologue anversois Dave Sinardet et du professeur et consultant en réseaux sociaux Xavier Degraux dans ce numéro d’UCM Magazine, vous allez pouvoir mesurer toute l’importance que les partis politiques accordent à leur communication, notamment sur les réseaux sociaux.
Notre pays ne régule pas les dépenses politiques sur Meta, c’est une exception européenne… et c’est la porte ouverte à toutes les dérives. Vous apprendrez que les partis d’extrêmes sont les plus dépensiers sur les réseaux, là où le message politique se vide de son sens et prend, parfois, des allures de fête foraine.
En résumé : Tout ce qui se dit n’est pas PME. Tout se qui se promet ne conviendra pas aux PME. Qu’on se le dise.
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