Notre service d'études, en collaboration avec Unizo et GraydonCreditsafe, a publié son "Rapport PME 2022". Il est accablant puisque trois PME sur dix, saines au 1er janvier de l'an dernier, sont en train de sombrer dans une grave, et peut-être irréversible, détresse financière.
En Belgique, les entreprises qui comptent entre un et quatre travailleurs sont les plus impactées (47,5 %), les indépendants travaillant seuls s'en sortent mieux.
Que retenir de ces chiffres ? Qui aurait pu deviner que nous allions traverser ces trois dernières années dans un chaos indescriptible pour nos entreprises et nos indépendants, sans compter l'indexation automatique des salaires et le basculement des contrats fixes en variables, des tsunamis à eux seuls ?
Comme le disait Charlie Chaplin, l'obstination est le chemin de la réussite.
Et pourtant, vous êtes encore là, grâce à votre exceptionnelle capacité de résilience et à votre force de rester debout, tant pour votre entreprise que vos collaborateurs et leurs familles.
Chez UCM, nous sommes admiratifs. Et restons convaincus qu'il nous faudra, dans les prochaines années, être encore davantage "indépendants", en ne comptant que sur nous-mêmes pour vivre de belles histoires de réussite, tout en respectant infiniment celui qui décide de jeter l'éponge.
Les pouvoirs publics nous ont aidés mais pas en suffisance et pas assez vite.
Il ne faut pas nous voiler la face, les prochains mois ne seront pas de tout repos mais des messages positifs nous parviennent, tels des rayons de soleil dans la morosité ambiante. Certains de nos entrepreneurs redressent déjà l'échine et c'est tant mieux, d'autres sont encore dans la tourmente qui les mènera, peut-être, vers la fin de l'entreprise.
Que le scénario soit heureux ou pas, nous devons respecter les choix de chacun. Nos instances politiques se doivent d'aider ceux qui veulent se battre et accompagner ceux qui décident d'arrêter, pour leur permettre un atterrissage en douceur.
2023 sera synonyme de tournant, pour en sortir plus forts et fiers d'exercer ce beau métier d'entrepreneur. Nous avons de grands défis à relever cette année : la gestion des crises, la pension, la réforme fiscale et l'adéquation du monde du travail avec le monde des jeunes.
Je formule pour vous tous mes vœux de transition et de réussite, de quiétude et de nouveau départ.
Je m'adresse, une fois de plus, à nos politiques qui doivent accentuer les mesures de soutien, notamment aux plus petites structures PME.
Pour UCM, il est urgent de verser des aides directes avec diligence et pragmatisme, de poursuivre le dialogue avec les fournisseurs d'énergie et de se remettre autour de la table pour évaluer et revoir les mesures d'aides aux entreprises en 2023.
Nous insistons également sur la construction d'une véritable campagne de communication et de gestion de crise adaptée aux PME. Enfin, la promotion d'une culture de l'anticipation et de gestion des risques doit faire partie des priorités.
Les primes régionales devaient permettre de faire face aux charges impossibles à reporter. Force est de constater qu'en Wallonie en particulier, il a fallu trop de temps pour déterminer les bénéficiaires et beaucoup trop de temps pour procéder aux versements. Face à l'urgence, je ne comprends pas les hésitations, les atermoiements, les chicaneries.
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Je ne sous-estime pas pour autant l'impact du confinement sur vous, mes amis indépendants et chefs de PME. C'est une crise sans précédent depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Je mesure votre désarroi, je sais votre angoisse. Comme président UCM, je suis en tout cas fier de la façon dont notre "maison" a réagi. Et nous allons encore nous faire entendre !
Lire la suiteOù cela va-t-il s'arrêter ? L'irruption en Chine, puis en Europe, du Covid-19 suscite les plus grandes inquiétudes.
Lire la suiteNous aurons douze milliards d'euros de déficit public cette année, soit 2,3 % du PIB (richesse produite). La Commission européenne prévoit 2,6 % pour 2021. Ce serait le pire résultat de l'Union, derrière la Roumanie et l'Italie.
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