Les mots manquent mais notre colère ne fait que grandir. Désormais, pas un jour sans l'annonce de la fermeture d'une entreprise ou d'un commerce. Des vies qui s'écroulent. Et la situation ne fait que s'aggraver. Factures énergétiques qui dépassent l'imagination, trésorerie épuisée, impossibilité de payer les collaborateurs et les créanciers… Le temps de la parole est révolu, nous réclamons des actes !
Les ministres européens de l'Énergie se sont accordés sur une série de mesures de redistribution des surprofits des producteurs d'énergie vers la population et les entreprises. Notre ministre fédérale, Tinne Van der Straeten (Groen), est allée un pas plus loin en fixant, jusqu'au 31 décembre 2023, le plafonnement à 130 euros par MWh, soit 50 euros en dessous du plafond fixé par l'Europe. Pratiquement, les entreprises productrices seront amenées à détailler leurs revenus par type de production, base sur laquelle l'État belge percevra sa part.
Dire que notre avenir sera meilleur est illusoire. Mais il nous faut retrousser nos manches !
C'est un bon signal et cette décision nous prouve que l'impulsion peut être européenne et suivie de gestes concrets chez nous. Reste à régler le dossier du plafonnement des prix de gros du gaz.
Au-delà des décisions sociales déjà prises par notre gouvernement et qui ont colmaté les brèches, je pense qu'il faut instaurer un moratoire énergétique, mettant nos entreprises à l'abri des coupures de fourniture d'énergie et permettant la mise en place de plans d'apurement.
Reste la Région. Un réexamen du plan de relance wallon en faveur du monde économique nous semble la priorité absolue, avec la certitude que le gouvernement wallon a pris la mesure de la catastrophe. À l'heure où la Flandre annonce 4 milliards d'euros d'aides aux ménages et aux entreprises, il existe encore des solutions inexploitées à l'Élysette, comme la réduction des frais de transport et de distribution des intercommunales (bas de factures), qui soulagerait la trésorerie de nos entreprises.
Cela ne fait pas forcément la une des journaux mais tous les jours, UCM frappe à toutes les portes et rencontre les principaux acteurs économiques et politiques pour dégager des solutions concrètes face à l'urgence de la situation. J'aurais aimé vous dire que cela suffit, que nous allons vers un mieux, que l'avenir sera meilleur mais cela serait illusoire.
C'est pourquoi UCM passe à la vitesse supérieure. #Indépendantsetpmesoushautetension, c'est le slogan fédérateur sous lequel nous vous demandons de vous réunir, d'exprimer votre opinion, d'oser dire que l'économie est en train de vaciller ! Dans les prochains jours, nous allons le déployer sur nos supports de communication. Je vous invite à vous l'approprier pour marteler ce message.
Je compte sur vous et votre détermination !