Il reste tantde choses à faire...

Depuis plusieurs semaines, notre pays est gratifié d'une météo ensoleillée. Un goût d'été qui ne doit pas nous faire oublier les nombreux chantiers à porter, au nom du travail et des sacrifices fournis par les indépendants et chefs d'entreprise ces dernières années.

 

Les pensions d'abord.

La ministre Karine Lalieux (PS) a présenté à la presse les détails de son plan de réforme, sans informer le gouvernement.

Si des mesures ont été prises pour les pensions sous la Vivaldi (dont l'augmentation du montant minimum), il reste que l'objectif principal, c'est de rendre foi en ce système. Et de répondre aux questions, légitimes, que se posent les indépendants et chefs d'entreprise : qui peut payer quand la population vieillit ? Doit-on croire que l'État va tenir ses promesses d'encore assumer les pensions à l'avenir ? Et pourquoi la ministre présente-t-elle à la presse et pas au gouvernement la possibilité de donner un capital-bonus à ceux qui travaillent jusqu'à l'âge de la retraite ? Le gouvernement est-il en mesure de convertir l'essai ?

L'histoire récente nous force à émettre les plus grandes réserves.

Notre dernier baromètre indique que près de six indépendants sur dix doutent des capacités financières du gouvernement. D'autant que la Vivaldi n'a pas encore répondu à la volonté de chaque citoyen de visualiser directement ce qu'il constitue en pension lorsqu'il paye des cotisations.

La Vivaldi cale sur les réformes structurelles. Pire, la Belgique passe à côté de centaines de millions d'euros d'aides européennes. Doublement inacceptable pour UCM, car cela aggrave la situation d'incertitude que vivent les indépendants.

 

La réforme fiscale ensuite.

Les retards et les soubresauts de ce feuilleton aux multiples épisodes ne nous disent rien qui vaille, à la fois sur la suite du calendrier et sur la cohérence avec la réalité de terrain des PME.

Les indépendants et chefs d'entreprise ont besoin de concret, d'éléments tangibles. La complexité fiscale est telle qu'elle freine l'avancée et l'épanouissement de nos entreprises.

La réforme de la fiscalité doit privilégier l'engagement au sein des PME. Or, au lieu de booster l'emploi et de déployer des solutions attractives pour les travailleurs, l'ajustement budgétaire a été réalisé en allant puiser dans les poches des entrepreneurs.

Pour UCM, le signal ne pouvait pas être plus mauvais… et il faut que ce dossier avance, en ajustant la proposition car le manque de concertation et de communication autour de cette réforme fiscale continue de fâcher.

À force de charger la barque des PME, on risque de les faire chavirer ou mettre les voiles !

Les négociations sectorielles, enfin.

UCM y est pleinement mobilisée pour les indépendants et chefs de PME francophones. Levant un coin de voile, je vous dirais que les discussions sont bien engagées. Les dossiers les plus sensibles tiennent au pouvoir d'achat des salariés, au temps de travail et à la formation. Nous continuons à nous battre pour que le métier d'employeur reste vivable et que la spécificité des PME soit bétonnée.

 

Chers amis, l'activité économique va ralentir un peu cet été. En attendant de vous retrouver en septembre, j'espère de tout cœur que ces quelques semaines vous permettront de prendre un peu de temps pour vous, votre famille et vos proches. Afin de préserver votre qualité de vie et qu'elle soit le socle du développement de votre entreprise.

Les éditos des mois précédents

  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Mobilisation générale pour sept mois décisifs

    Pour nous, entrepreneurs, aucune remise en cause du programme de réouverture n'est imaginable. Nous n'avons déjà que trop supporté le poids de la crise sanitaire. Pour ceux qui ont traversé la crise quasiment sans perte de revenus et ont mis de l'argent de côté, consommer et investir localement est un acte citoyen.

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    mai
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Une suite de ratés et de rendez-vous manqués

    Il faut reconnaître au gouvernement De Croo une certaine réussite dans la maîtrise de l'épidémie. Nous devons cependant critiquer la méthode. Je n'en démords pas : il y avait moyen de faire autrement ! Coronalert, baromètre, contrôles aux frontières, quarantaines, mesures locales… : rien n'a fonctionné.

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    avril
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    À vous qui portez le poids de la crise…

    À vous commerçants, professionnels des métiers de contact et de l'horeca, patrons de salles de fitness, d'agences de voyages ou de paris, entrepreneurs dans l'événementiel, la culture ou le monde de la nuit, je voudrais dire tout mon respect, mon admiration, mais aussi mon désarroi.

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    mars
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    L'attitude des syndicats est indécente

    Incroyable ! Au moment où le pays tout entier souffre, où l'économie vacille, où le déficit public est abyssal, les syndicats organisent l'agitation sociale.

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    février
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Il ne faut pas craquer

    La situation devient intenable ! Le personnel hospitalier est sur les genoux. Les jeunes ne supportent plus l'isolement. Des milliers d'indépendants sont dans l'incertitude et la détresse. Beaucoup se tournent vers UCM. Ils nous interpellent. Ils partagent leur désarroi, leur colère.

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    janvier