Nous avons chacun notre part de responsabilité

C'est l'heure de la reconstruction. Notre économie a été comme frappée par la foudre. Elle redémarre lentement, presque timidement. Un nouveau confinement est exclu, tant par les politiques que par les scientifiques. Mais la crainte d'une épidémie incontrôlable ne peut pas se dissiper du jour au lendemain après des semaines d'appels à la plus extrême prudence.

En cette période de reprise, mes pensées vont d'abord aux victimes. Le Covid-19 est rendu responsable de près de 10.000 décès. Ce sont autant de vies brisées, de familles en deuil, de peines qui n'ont même pas pu être partagées comme il l'aurait fallu. "Nous avons évité le pire", dit-on. Ce n'est pas vrai pour tout le monde.
Je pense aussi aux victimes économiques. Chez UCM, nous les connaissons bien, ces starters brisés dans leur élan, ces indépendants subitement sans ressources, ces chefs de PME dont le rêve et le patrimoine privé sont menacés. Ils nous ont appelés. Nous les avons aidés – et j'en suis fier – mais nous n'avons pas pu faire de miracles. Toutes les mesures prises n'ont évidemment pas suffi.

L'argent est là. L'épargne a grossi pendant le confinement

La crise sanitaire est derrière nous ; le gros de la crise économique est devant nous ! Les commerçants, les entrepreneurs de la construction, les titulaires de profession libérale, les patrons de l'horeca… tous ou presque nous disent que la reprise est difficile. Le problème est identifié : il n'y a pas de demande. Les clients ne sont pas au rendez-vous.

Ce n'est pas par manque d'argent. Il est vrai que les revenus des indépendants se sont effondrés, que des salariés ont perdu leur emploi ou risquent de le perdre, et que le chômage temporaire a réduit les rentrées de nombreux ménages. En même temps, l'épargne a grossi pendant le confinement ! L'estimation est de vingt milliards d'euros. Les fonctionnaires, les allocataires sociaux et beaucoup de salariés ont conservé leurs revenus ou perdu à la marge, et ont en même temps par la force des choses très peu dépensé.
C'est donc le moment de prouver que les esprits ont mûri. Chacun, comme consommateur, peut être responsable et soutenir les entrepreneurs locaux (et l'emploi local) en choisissant des biens et services respectueux d'un développement durable. Parce que, souvenez-vous, nous avons un défi environnemental à relever…

C'est l'heure de la reconstruction. Elle sera d'autant plus rapide que chacun d'entre nous ira vers des circuits courts, vers des fournisseurs wallons ou bruxellois, vers la proximité qui est aussi la qualité.
Les vacances d'été seront un premier test de cette nouvelle mentalité. Je ne peux que souhaiter à ceux qui pourront prendre congé de profiter des trésors culturels, naturels et gastronomiques de nos régions et ainsi de sauver, avec un sourire retrouvé, notre important secteur touristique.

Les éditos des mois précédents

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    juin