À tous et à toutes : courage !courage !

Où cela va-t-il s'arrêter ? L'irruption en Chine, puis en Europe, du Covid-19 suscite les plus grandes inquiétudes. Pour la santé bien sûr. Ce coronavirus est dangereux pour les personnes âgées ou affaiblies et si les cas se multiplient de façon exponentielle, les services de santé pourraient être débordés et ne plus parvenir à assurer les soins nécessaires à tous les malades.
Inquiétude économique aussi ! L'impact est déjà sensible, voire violent dans certains secteurs comme les agences de voyages et les activités liées au tourisme. Si demain il faut décider un confinement, aussi radical qu'en Italie ou même plus modéré, les conséquences seront incalculables. Si tous les événements sont annulés, si les gens ne circulent plus, si chacun retient son souffle en attendant la fin de la crise, le chiffre d'affaires va s'effondrer dans presque toutes les activités, du commerce à la construction, des loisirs à l'automobile, des services aux entreprises à l'équipement ménager.

Suivez les instructions. Utilisez les facilités mises à votre disposition

UCM a très vite demandé des mesures pour pallier le manque prévisible de liquidités dans beaucoup d'entreprises. Le gouvernement fédéral en affaires courantes a répondu positivement sur plusieurs points, sauf un. Il a assoupli les délais de paiement en ce qui concerne les charges patronales (ONSS) et les cotisations d'indépendants (Inasti). Il sera possible d'obtenir un étalement des paiements, sans pénalités ni intérêts de retard. Les punitions seront également supprimées dans les marchés publics, si l'épidémie n'a pas permis de livrer à temps. Pour les indépendants, le droit passerelle assoupli assurera une couverture de type chômage temporaire dès sept jours consécutifs d'arrêt forcé.
En ce qui concerne le chômage temporaire pour force majeure, les employeurs pourront le demander pour cause de coronavirus au moins jusqu'au 30 juin. En revanche, l'automaticité que nous demandions n'a pas été retenue à ce stade. Il faudra toujours fournir des explications à l'Onem et attendre une décision. C'est une lourdeur administrative dont on aurait pu se passer vu les circonstances.

Car bien sûr les mesures prises par le gouvernement vont soulager les entrepreneurs en difficulté, mais n'auront rien de miraculeux. Une série de charges vont continuer à courir et si l'argent ne rentre plus qu'au compte-gouttes, l'entreprise et son patron vont trinquer et risquent de s'épuiser.
Dans ces circonstances difficiles, UCM fait et fera le maximum pour faire bouger les autorités. Nous avons aussi obtenu à la Région wallonne des facilités de crédit via la Sowalfin et la centralisation de toutes les informations utiles aux entrepreneurs au 1890.

Au-delà, je ne peux que souhaiter à chacune et à chacun bon courage. Ne paniquez pas. Informez-vous. Suivez les instructions. Utilisez les facilités mises à votre disposition.
Ensemble, nous en sortirons parce que nous n'avons pas le choix.

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