Payconiq by Bancontact est une nouvelle application de paiement via smartphone. L'ambition est immense, le démarrage prometteur...
Thierry Evens
Trois Belges sur dix pensent que dans dix ans, le cash aura disparu. Dans la tranche d'âge 18-35 ans, près d'une personne sur quatre se promène sans argent liquide en poche. Mais toutes ont un smartphone ! S'en servir pour régler ses achats ou effectuer des paiements est donc dans la logique des choses.
Payconiq et Bancontact proposaient deux applications différentes depuis 2014. En mars 2018, elles ont décidé de s'allier pour lancer un produit commun, associant la facilité d'utilisation à l'existence d'un vaste réseau d'utilisateurs. Payconiq by Bancontact est un moyen de paiement soutenu par vingt banques, qui couvrent la quasi-totalité du marché belge. Il est déjà possible de payer de façon mobile dans plus de 290.000 magasins ou webshops. L'an dernier, le nombre de paiements mobiles a plus que doublé par rapport à 2017, passant de quinze à trente-quatre millions. Ce n'est qu'un modeste début. Les Belges ont utilisé 1,37 milliard de fois leur carte de débit (Bancontact) l'an dernier. La marge de progression du paiement par smartphone est donc vertigineuse.
Plusieurs usages
L'application permet bien entendu de payer en magasin. Selon les cas, le fonctionnement suppose de scanner un code QR (sur un autocollant) et d'introduire ou non le montant à payer avant de confirmer le paiement avec son code PIN. La transaction peut aussi se faire via tap&pay sur un terminal offrant les paiements sans contact. L'appli peut même servir à transférer de l'argent à des amis ou à une liste de personnes encodées.
Côté commerçants, les transactions Payconiq by Bancontact sont réalisables même s'il n'y a pas de terminal de paiement. Un code QR apposé sur un autocollant ou un écran permet de recevoir de l'argent et de le suivre sur un ordinateur, une tablette ou son smartphone. La transaction est enregistrée immédiatement.
Cette solution convient donc aux professionnels ambulants et aux professions libérales. Avec l'application et en utilisant le code QR, le paiement est possible sans recourir à un terminal. La rapidité de l'échange rend aussi la formule adaptée à des situations, dans l'horeca par exemple, où les transactions sont nombreuses et doivent s'opérer très vite.
Multiforme
L'application peut être téléchargée gratuitement sur iOS ou Android. Le coût pour les professionnels est de 6 centimes par transaction en magasin, 20 centimes pour un paiement en ligne. Pour Nathalie Vandepeute, patronne de Bancontact Payconiq Company, la solution proposée est complémentaire à la carte de débit. Le consommateur choisit sa méthode de paiement en fonction de la situation. Une chose est sûre : l'argent liquide est de moins en moins échangé. Quarante ans tout pile après leur lancement, les cartes Bancontact sont au nombre de 16 millions dans le pays et leur utilisation ne cesse d'augmenter (+ 3,1 % l'an dernier). En revanche, le nombre de retraits en espèces est en recul de 1,9 %.
De là à penser que, dans dix ans, le cash aura disparu, il y a un pas que les plus âgés ne franchiront peut-être pas. Mais le paiement via smartphone va certainement réduire encore la circulation de monnaie.
Gare aux terminaux obsolètes
Les terminaux de paiement Worldline Xenta, Xentissimo et Yomani 1 ne répondent plus aux normes de sécurité en vigueur. Ils doivent donc être mis hors service. Ils seront déconnectés entre le 1er mai et le 30 juin prochains.
Ces trois modèles ne sont plus en vente depuis 2014. Les propriétaires ont en principe reçu, depuis 2017 déjà, des courriers pour les prévenir. Tous n'ont pas encore réagi. Il est temps. Dès le mois de mai, les moyens de paiement Bancontact, Maestro, Visa, MasterCard... seront progressivement désactivés.
Worldline se dit désolé de cette situation, due à l'évolution des dispositifs de sécurité. Aux commerçants et autres professionnels équipés d'appareils condamnés, la société propose donc des conditions avantageuses pour toute commande d'un nouveau terminal avant le 1er mai. En cas de location, les trois premiers mois sont gratuits et les mises à jour sont incluses dans le prix sans limitation. Pour un achat, la remise exceptionnelle est de 30 % avec une déduction fiscale de 120 % sur le prix payé.
Les cinq et six octobre. La date est surlignée au fluo dans les agendas, bardée de rappels dans les téléphones, marquée d’annotations dans les calendriers. Le premier week-end d’octobre, et c’est d’ailleurs devenu une évidence comme les feuilles tombent des arbres en automne, place au "Weekend du client". Soit l’évènement organisé par UCM.
C'est reparti pour le Weekend du client. Depuis 2017, les commerçants sont invités à participer à ces deux journées (l'ouverture le dimanche n'est pas obligatoire) entièrement dédiées au shopping plaisir, partout en Belgique. Après Liège en 2023, direction le Brabant wallon et plus précisément Rixensart pour trouver la ville phare de cette édition. Suivez la ligne jaune et rendez-vous les 5 et 6 octobre prochains pour un Weekend qui s'annonce déjà inoubliable.