Réforme des pensionsEspoirs déçus
Début juillet, la Vivaldi s'est accordée sur quatre mesures en matière de pensions. Si elles semblent dans les clous européens, elles ne devraient pas permettre de répondre au défi immense du vieillissement de la population.
Ces mesurettes auraient pour effet, d'ici 2070, de regagner à terme l'équivalent de 0,5 point de PIB (produit intérieur brut) sur les 5,2 points du coût budgétaire du vieillissement estimés par le Bureau fédéral du plan. D'après l'accord, ce gain passerait notamment par un bonus de pension qui sera mis en place en 2024. Il s'agit d'un capital d'environ 7.000 euros alloué à tout citoyen qui continue son activité professionnelle une année supplémentaire alors qu'il pourrait partir à la retraite. Octroyé au maximum trois fois (correspondant donc à trois ans de prolongement), il sera payable au moment de la prise effective de la pension.
Le problème de ce bonus est qu'il vise à tort la toute fin de carrière. Si UCM est favorable à une telle idée, cet avantage devrait plutôt être octroyé par tranche de 2.000 euros entre les 35e et 45e années de carrière. Là, ce serait un vrai incitant pour relever le taux d'activité des 55-64 ans avant l'essoufflement. Ici, la Vivaldi vient avec une mesure spectaculaire, qui donne envie comme un gain à l'EuroMillions, mais où on trouvera peu de gagnants chez les indépendants.
Les autres dispositions (doublement de la pension complémentaire Wijninckx, péréquation des pensions des fonctionnaires, meilleure prise en compte des congés parentaux) sont, elles aussi, décevantes. Finalement, on se retrouve avec des mesures disparates alors que les partenaires demandaient une réforme globale avec une vision pour une meilleure performance sociale et une soutenabilité plus grande. On en est loin, alors que 62 % des indépendants s'inquiètent de savoir si l'État sera toujours en mesure, dans les prochaines décennies, d'honorer le paiement des pensions.
UCM partagera sa vision des réformes des pensions dans la perspective de l'accord de gouvernement 2024-2029. Une vision qui se veut sociale, valorisant davantage le travail, et donnant plus la main à chacun pour choisir son moment de départ dans un cadre responsabilisant.
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