Réforme des pensions
Le point de vue patronal

La Belgique a besoin d'une réforme des pensions qui garantisse aux jeunes générations un système viable financièrement, mais aussi équitable. L'allongement de l'espérance de vie (près de quatre ans de gagnés depuis 2000) justifie de porter la carrière à 67 ans mais cela ne suffira pas. Le taux d'emploi doit augmenter.

Voilà le message que les organisations patronales impliquées dans la concertation sociale fédérale (FEB, UCM, Unizo et Boerenbond) ont délivré à la ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS), lors d'un échange de vues.

Les employeurs déplorent que les propositions sur la table poussent les dépenses à la hausse : augmentation de la pension minimale, réduction du nombre d'années nécessaires pour y avoir accès, assouplissement des conditions pour une prise de retraite anticipée. Avant d'envisager des corrections sociales, il faut consolider la colonne vertébrale du système de pension.

Pour inciter les salariés à rester actifs plus longtemps, les organisations patronales jugent indispensable de valoriser davantage le travail dans le calcul du montant de la pension. Trois leviers sont à activer. D'abord encourager la combinaison de la pension légale avec une pension complémentaire du secteur ou de l'entreprise. Ensuite valoriser davantage les années travaillées par rapport aux années non travaillées (assimilées). Enfin instaurer un système de bonus-malus en fin de carrière pour réduire la proportion de départs anticipés.

En même temps, il faut une réflexion approfondie sur les ambitions d'un système réformé. Quel niveau de pension est souhaitable et finançable ? Comment doivent évoluer les montants après la retraite ? Comment et jusqu'où faut-il harmoniser les régimes des fonctionnaires, des salariés et des indépendants ?

Les organisations patronales restent convaincues qu'un système inspiré de la "pension à points" de certains pays nordiques peut être durable et équitable. Il comprend des mécanismes d'ajustement en fonction des évolutions économiques et démographiques, ce qui en garantit la viabilité. Il tient compte des années travaillées, des cotisations versées et de la pénibilité des métiers, ce qui en garantit l'équité.

Autres actus se rapportant au sujet

  • IFAPME
    Patron et formateur, la richesse de la formation en alternance

    Apprendre son futur métier en le découvrant directement sur le terrain tout en fréquentant un Centre de formation, c’est ce que propose l’IFAPME via la formation en alternance partout en Wallonie. Dès 15 ans (et jusqu’à 26 ans) en formation pour jeunes ou à partir de 18 ans en formation pour adultes, il s’agit d’une véritable opportunité qui n’offre que des avantages, tant du côté de l’apprenant que de son patron.
    Lire la suite
  • Cap sur l'international
    Comment nos PME peuvent naviguer dans un contexte incertain

    Notre commerce extérieur est de plus en plus vulnérable aux aléas économiques et politiques mondiaux. Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la situation pourrait s’aggraver pour nos PME
    Lire la suite
  • Interview
    « On garantit que 95 % des citoyens vont trouver un point cash dans les cinq kilomètres »

    C’est une époque désormais révolue. Au même titre que les cabines téléphoniques, qui ont toutes disparues du jour au lendemain, les distributeurs de cash se font de plus en plus rares en Belgique.
    Lire la suite
  • Cotisations sociales
    Le bon montant pour éviter de payer le prix fort

    Etes-vous sûr de payer le bon montant ? Avant la fin de l’année, autant affiner le calcul pour éviter le retour de flamme qui fait mal. Où ça ? Dans le nouvel espace client indépendant évidemment !
    Lire la suite