Politique
Les entrepreneurs n’y croient pas

Difficile de passer à côté de ces tourbillons de bonnes paroles, de ces myriades de "punchlines" plus ou moins appuyées, plus ou moins colorées. De cet amoncellement de promesses à renvoyer à ses études le maraicher qui use pourtant d’une fameuse rhétorique pour vendre ses salades de­puis son étal. La lecture d’une facture d’électricité en deviendrait presque passionnante au vu des recettes magiques qui s’enquillent dans les tracts. Bref, oui, quand les sourires aussi naturels que les idées de gauche de Michel Sardou s’étalent sur les murs, c’est que le grand cirque des élections pointe le bout de son bulletin de vote.

Une actualité qui n’a pas le don d’enthousias­mer les indépendants et responsables de PME wallons et bruxellois. Ils le savent, ils s’en sont encore rendu compte lors de la réception annuelle organisée par UCM début d'année à Wavre et qui avait convié six tauliers du paysage politique fran­cophone, ils sont courtisés par les différents partis. Mais, pour autant, cet intérêt ne semble pas se traduire en propositions probantes, en témoigne le nouveau baromètre que vient de réaliser UCM. Les chiffres sont dignes d’un littéraire dans une classe de maths fortes : trois indépendants et pa­trons de PME sur quatre (76,2 %) se sentent oubliés par le monde politique. Bonjour l’échec… Parmi les principaux reproches formulés, un manque criant de compréhension et de prise en compte de leur réalité quotidienne. Une sensation prégnante de composer avec des promesses électorales qui resteront en l’état.

C’est du reste très clair, les discours, malgré leur pluralité, ne rassurent pas. Les mesures proposées par les partis ne rallient pas. 74,5 %, encore un fa­meux échec, des indépendants et patrons de PME interrogés se déclarent inquiets ou très inquiets par rapport aux mesures envisagées. La confiance en­vers l’activité économique recule, les perspectives d’emploi également. D’ailleurs, et pour enfoncer le clou au point d’en fendre le bois, un entrepre­neur sur cinq déclare ne se retrouver dans aucun des partis politiques représentés au Parlement. Les freins restent la pression fiscale (61 %), les coûts du travail (57,2 %) et l’incertitude quant au climat socioéconomique (50,6 %).

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