Période d'essaiSupprimée, puis rétablie, mais remise en question
Les PME n'ont pas de service des ressources humaines. Les patrons n'ont pas la possibilité d'imposer trente-six tests avant l'embauche. Ils ne peuvent pas avoir la certitude que leur nouveau collaborateur a la motivation, les compétences techniques et les qualités humaines nécessaires pour s'intégrer à l'équipe et remplir son rôle dans l'entreprise.
Une période d'essai est donc nécessaire. En 2013, la ministre de l'Emploi Monica De Coninck (SP.A) a pourtant décidé de la supprimer. UCM et son équivalent flamand Unizo ont obtenu son rétablissement par le gouvernement Michel, le 1er mai 2018, sous une forme nouvelle. Durant les trois premiers mois, le contrat de travail peut être rompu avec un préavis d'une semaine et sans justification. Au quatrième mois, le délai de préavis passe à trois semaines, puis quatre semaines au cinquième mois et cinq semaines au sixième mois. Mais le licenciement ne doit pas être motivé avant le septième mois.
Ce principe est établi par une convention collective (CCT 109), signée par les syndicats et les employeurs au Conseil national du travail (CNT). Pourtant, sur le terrain, les cas se multiplient de salariés licenciés durant les six premiers mois de leur contrat et qui, conseillés par les syndicats, exigent une motivation devant les tribunaux du travail. Ils évoquent le principe d'égalité pour convaincre les juges que même un nouvel engagé a droit à une explication.
Pour UCM, il est absurde et abusif d'obliger un employeur à constituer un dossier pour rompre un contrat après quelques jours ou quelques semaines. Si ça ne colle pas, ça ne colle pas. En signant la CCT 109, les syndicats l'avaient reconnu. Si leur appréciation a changé, c'est tout l'équilibre actuel qu'il faudra revoir. Dans le système antérieur, il n'y avait aucun préavis durant les premiers mois…
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