Statut social | Le futur des retraitesTravailler jusqu'à la pension, et au-delà
Le gouvernement planche sur des réformes qui doivent garantir la pérennité du système de retraite. Focus sur l'âge de départ à la pension et les modalités de calcul...
L'âge de la pension, qui est actuellement de 65 ans, sera porté à 66 ans pour les pensions qui prennent cours au plus tôt en février 2025, et à 67 ans pour les pensions qui prennent cours au plus tôt en février 2030. Auparavant, l'unité de carrière, c'est-à-dire la durée maximale de la carrière qui peut être prise en compte pour le calcul de la pension, était fixée à 45 années. Depuis 2015, l'unité de carrière a été convertie en jours et correspond à 14.040 jours (équivalents temps plein). Dans son projet de réforme, le gouvernement entend permettre à ceux qui poursuivent le travail après une carrière complète de continuer à se constituer des droits de pension supplémentaires.
Par exemple, un travailleur salarié ou indépendant, qui a commencé sa carrière professionnelle à 18 ans et qui part à la retraite à 65 ans en ayant travaillé de façon continue à temps plein, comptera 47 ans de carrière. À l'heure actuelle, sa pension ne sera calculée que sur 14.040 jours (45 années). Avec la réforme, si ce travailleur prend sa pension à partir du 1er janvier 2019, on pourra tenir compte de toutes les journées de travail, même de celles prestées après sa carrière de 14.040 jours. Il sera donc récompensé d'avoir travaillé plus longtemps et percevra un montant plus élevé qu'aujourd'hui.
Périodes assimilées
Maintenant, toutes les périodes d'inactivité (à l'exception des crédits-temps et interruption de carrière non motivés) sont assimilées pour le calcul de la pension au même titre que les périodes de prestations effectives. Avec sa réforme, le gouvernement veut valoriser de manière importante les périodes effectives de travail par rapport aux périodes d'inactivité. Pour les pensions prenant cours à partir du 1er janvier 2019, les périodes de chômage (après un an) et les périodes de chômage avec complément d'entreprise (sauf pour restructuration, entreprises en difficultés, métiers lourds et raisons médicales) seront assimilées sur base d'un salaire forfaitaire plutôt que sur base du dernier salaire réel. Par contre, les crédits-temps motivés, interruption de carrière et congés thématiques resteront assimilés sur base du dernier salaire perçu. Ces deux mesures sont à l'état de projet et doivent encore être adoptées par le Parlement.
Le bon réflexe est de consulter le site ucm.be pour connaître l'évolution de ces réformes, d'autant que le gouvernement étudie également la possibilité de mettre en place un système de pension à points, comme c'est le cas en Allemagne. Un aperçu complet d'une carrière est toujours possible sur mycareer.be, en utilisant la carte d'identité électronique.