Pédicures spécialisésSoignants pour le fisc et dans les faits, mais non reconnus par la Santé
"À présent, ça suffit. Il n'est plus tolérable de mettre les patients en danger. La profession de pédicure doit être reconnue et réservée à des personnes qui ont des compétences avérées et qui suivent des formations continuées", alerte Tatiana Colson, la fondatrice de la section francophone de l'association belge des pédicures spécialisés (BVV). Elle vient d'organiser à Gembloux un deuxième congrès qui a fait salle comble. Elle veut obtenir la reconnaissance de sa profession. Les quelque 8.000 pédicures du pays dispensent, à la peau et aux ongles, des soins souvent liés à des inconforts ou à des douleurs, parfois à d'autres affections. Leur responsabilité mérite d'être reconnue. Qu'un tel métier soit accessible sans vérification des compétences est anormal. Il faut limiter l'accès à la profession et imposer des conditions à son exercice.
C'est le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), qui a le pouvoir de reconnaître les professions paramédicales. Le dossier des pédicures patine à son cabinet… alors qu'il les a autorisés à travailler lors de la pandémie, à l'exception du tout premier confinement, à l'instar des autres soignants. Le code Nace, du SPF Économie, relève de la catégorie "soins principalement médicaux". Les prestations sont dispensées de TVA par le fisc, comme les professions paramédicales.
"Notre rôle d'acteurs de la santé ne fait aucun doute, ajoute Tatiana Colson. Nous sommes intégrés aux équipes multidisciplinaires dans les institutions. Nous rencontrons sur le terrain des personnes très isolées, qui dépendent de notre capacité à déceler des problèmes de santé : plaies, diabète, démence… Et nous devons parfois constater les dégâts causés par certains amateurs."
Au congrès des pédicures, des représentants des ministres Willy Borsus (MR, Wallonie, Économie) et David Clarinval (MR, fédéral, Indépendants) sont intervenus. Le soutien politique de ces responsables est acquis.
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