Depuis son rachat par Besix Red début 2017, le projet de complexe commercial namurois est au point mort. La Ville et les acteurs engagés ont brisé le silence...
Lors d'une conférence de presse organisée en février, la Ville de Namur est sortie de son mutisme : le projet Côté verre est abandonné. Il faut repartir d'une page... presque blanche. "Presque" car le Forum citoyen, Besix Red (filiale immobilière du plus grand consortium de construction du pays) et la Ville ont travaillé dans l'ombre durant près d'un an pour imaginer des pistes de solutions qui permettraient de satisfaire tout le monde : les commerçants qui craignent que le futur centre commercial entrave leur activité, le collectif du parc qui souhaite sauver les arbres, les citoyens en attente de nouveautés pour leur ville, le promoteur qui vise à rentabiliser son investissement, et les élus communaux qui, à quelques mois des élections, essaient de contenter toutes les parties.
Première piste envisagée par la tripartite : installer le futur complexe en lieu et place de l'Hôtel de ville qui, lui, déménagerait sur une partie seulement du Square Léopold. De quoi sauvegarder l'espace vert de ce dernier, intégrer le projet au cœur de ville et offrir aux citoyens un meilleur accès aux services communaux. Mais après analyse juridique, cette idée a dû être abandonnée.
Seconde piste proposée, et cette fois retenue : développer un centre commercial nouvelle génération, avec une mixité des fonctions (logement, bureaux, services, commerces) pour en favoriser l'attractivité et le contrôle social. La volonté est bien de renforcer la porosité et le contact avec la rue de Fer. De plus, pour compenser la perte du square, la Ville souhaite transformer le site de l'Espena (ancienne école supérieure pédagogique) en un parc urbain convivial et sécurisé, connecté aux Jardins du Mayeur.
Au cours d'une rencontre en janvier, l'UCM Namur avait réitéré ses craintes auprès du collège communal quant à ce futur complexe commercial. Elle demeurera extrêmement vigilante, afin que ce projet ne se développe pas à l'encontre des intérêts des acteurs économiques namurois.