Métiers en pénurieLes emplois vacants, priorité politique
En Belgique, 140.000 postes de travail ne trouvent pas preneurs, alors que 480.000 personnes cherchent un emploi. La République tchèque est le seul pays d'Europe où l'inadéquation entre l'offre et la demande de travail est aussi importante. La difficulté de recruter constitue aujourd'hui un vrai obstacle à la croissance des PME en Wallonie et à Bruxelles.
Le Premier ministre Charles Michel (MR) a fait de la lutte contre les pénuries de main-d'œuvre une priorité. Flanqué du ministre de l'Emploi Kris Peeters (CD&V), il a reçu les partenaires sociaux du "Groupe des dix" (cinq représentants des syndicats et cinq des employeurs, dont l'UCM). Le dossier est mis au menu de l'accord interprofessionnel 2019-2020, à négocier à l'automne. Il sera aussi à l'ordre du jour d'un prochain comité de concertation entre le fédéral et les entités fédérées. La solution au problème ne peut venir que d'une politique concertée avec les responsables de l'enseignement et de la formation des demandeurs d'emploi. Selon les chiffres du Forem, à peine 5 % des chômeurs wallons se sont formés l'an dernier dans un des 80 métiers en pénurie. C'est évidemment beaucoup trop peu.
Selon les syndicats, les emplois restent vacants parce qu'ils sont mal payés, peu attractifs ou que les exigences des recruteurs sont déraisonnables. Pour l'UCM, cela peut arriver, mais c'est marginal. La PME qui a besoin d'un collaborateur consent les efforts nécessaires pour l'embaucher, dans la mesure du possible.
Ce que constatent les chefs d'entreprise, ce sont de graves lacunes dans les connaissances nécessaires à l'exercice du métier (technique, deuxième langue...). L'apprentissage sur le terrain est possible, mais à condition que le candidat soit motivé, ait une attitude correcte au travail et maîtrise le savoir de base nécessaire (français, calcul, éléments de sciences...). Ce n'est pas toujours le cas.
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