Luxembourg | ArtisansUn statut et du talent à mieux exploiter
En marge de la Journée de l'artisan du 26 novembre, l'UCM Mouvement Luxembourg rappelle toute l'importance de l'artisanat en zone rurale et dans ce monde en mutation.
En province de Luxembourg, ils seront près de quarante à ouvrir la porte de leur atelier ce dimanche lors de cette onzième Journée de l'artisan. L'occasion pour l'UCM Lux de redire que les artisans doivent être reconnus et valorisés à leur juste valeur.
Pour rappel, la reconnaissance officielle des artisans (une demande portée par l'UCM depuis de nombreuses années) a été concrétisée par le ministre Borsus le 1er juin 2016. En pratique, tout indépendant ou entreprise inscrit(e) à la Banque-carrefour des entreprises (BCE), occupant moins de vingt travailleurs, peut demander le statut d'artisan. Les conditions à remplir : l'activité doit consister en la production, la transformation, la réparation ou la restauration d'objets ou encore la prestation de services présentant des aspects essentiellement manuels. De plus, il faut développer un certain savoir-faire axé sur la qualité, la tradition, la création ou l'innovation. La demande est à adresser à la Commission artisan (où siège notamment l'UCM), via un formulaire type disponible sur le site du SPF Économie.
Septante dans la province
Actuellement, plus de 860 artisans ont déjà été reconnus en Belgique, dont près de 70 en province de Luxembourg. Il s'agit de tailleurs de pierre, de boulangers, de chocolatiers, d'ébénistes, de céramistes... qui exercent leur métier avec passion et grande attention. Pour l'UCM Lux, il faut cependant aller plus loin. L'essor de l'artisanat doit passer notamment par des mesures ciblées à tous les niveaux de pouvoir. Cela peut aller d'une réduction de la pression fiscale à des actions locales de promotion des artisans reconnus. De même, de légères adaptations de la législation actuelle semblent nécessaires.
Digitalisation et Grande Région
Beaucoup d'artisans luxembourgeois effectuent des travaux ou commercialisent des créations au sein de la Grande Région. C'est la raison pour laquelle l'UCM Lux est active depuis l'année 2000 au sein du Conseil interrégional des Chambres de métiers de la Grande Région (CICM), dont Philippe Ledent assure la vice-présidence depuis juin dernier (il a succédé à Georges Bitaine). La mutation numérique fait son apparition dans tous les domaines de l'artisanat, des métiers de la construction jusqu'à ceux de l'alimentaire. La numérisation permet d'optimiser le fonctionnement de l'entreprise et les processus de production de valeur ajoutée et de marchés. Pour l'UCM Lux, l'artisanat constitue un savoir-faire non délocalisable, met en évidence la créativité et la singularité tant recherchées par les nouveaux consommateurs. Le milieu rural est particulièrement propice au développement d'un artisanat de qualité, soucieux du respect du cadre et de la qualité de vie. De plus, l'artisanat peut renforcer l'attractivité touristique de la verte province, à l'image des Vosges (France) où de nombreux artisans participent concrètement à l'offre en ouvrant leurs portes au public très régulièrement.