Luxembourg : bilan 2017 Une année en trompe-l'œil
Créations d'entreprise en progression, faillites en hausse et chômage en recul : l'UCM Luxembourg dresse le bilan socio-économique 2017 de la province (sources : Coface et Graydon).
Avec 1.036 entreprises créées en 2017, le Luxembourg atteint presque son niveau record depuis dix ans (1.053 en 2011). La hausse est de 2,70 % par rapport à 2016, loin toutefois de la moyenne wallonne (9 %). Il faut préciser que 53 % des nouveaux indépendants se sont lancés à titre complémentaire, et que la nouvelle mesure Tremplin-indépendant de l'Onem dope momentanément les chiffres.
Les faillites ont connu une augmentation de 13 % par rapport à 2016 (166 contre 147). Elles ont causé 239 licenciements (comme l'année précédente). L'UCM Luxembourg évoque la difficulté de nombreuses entreprises à suivre ou anticiper les comportements d'achat des consommateurs (vente en ligne...), ainsi que la multiplication des contrôles dont les indépendants et TPE font l'objet. La complexité et la lourdeur administratives qui s'ajoutent à ces contrôles souvent intempestifs ont de quoi en décourager plus d'un.
Malgré ces fermetures, le nombre de demandeurs d'emploi a chuté de 700 unités (soit 5,81 %) pour se situer sous la barre des 12.000. Le taux de chômage approche les 9 % dans la province, contre 13,6 % en Wallonie. Des chiffres à nuancer car sur la même période, une centaine d'exclusions du système des allocations de chômage sont à prendre en compte, et que le nombre de travailleurs frontaliers continue d'augmenter de façon régulière.
Pour l'UCM, le bilan 2017 est satisfaisant mais à relativiser. Les indicateurs sont inférieurs à la moyenne wallonne, à l'exception du chômage. Le réservoir d'emplois disponibles, correspondant aux besoins des employeurs, se réduit encore et de nombreux secteurs peinent à recruter. La bonne tenue de l'emploi est due à la vitalité des PME de 10 à 50 travailleurs qui dopent les chiffres (+ 5 % en cinq ans). Une mutation de la réalité socio-économique est en cours ; promouvoir l'innovation et la transformation digitale est primordial. De nombreuses cessations en 2017 sont intervenues faute de repreneur ou avant la faillite. Plus de 30 % des patrons ont 55 ans ou plus (27,7 % en Wallonie). La transmission des PME est un facteur de croissance de l'activité et de l'emploi. À côté de l'allègement du coût du travail (qui reste très élevé), le gros chantier à attaquer est la baisse et la simplification de l'impôt des sociétés afin qu'il profite réellement aux TPE et aux indépendants.
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