Argent | La piste de la 'brique'Investir dans l'immobilier ?
L'immobilier demeure-t-il une bonne manière de faire fructifier son argent ? Probablement, mais il faut aussi mesurer les risques...
Placer son argent dans la "brique" et mettre son bien en location ? Pourquoi pas. Mais attention, outre le fait que l'acheteur doit débourser une somme importante pour son achat, il n'est pas à l'abri de difficultés avec certains locataires récalcitrants qui pourraient ne plus verser de loyers voire, dans le pire des cas, dégrader complètement l'immeuble. Il faut aussi tenir compte des durées d'inoccupation entre deux baux, et de l'entretien continuel de son bien pour lui conserver toute sa valeur.
Si l'investisseur "tombe" sur de "bons" locataires, l'affaire peut devenir rentable : il conserve au minimum son capital agrémenté d'éventuelles plus-values immobilières. Il reçoit en outre une rente mensuelle plus ou moins confortable.
D'autant que la demande sur le marché locatif augmente. Une habitation louée constitue un investissement stable, qui offre un rendement réel grâce à l'indexation des loyers. Les investisseurs qui, ces dernières années, se montraient peu pressés d'investir dans l'immobilier, car ils doutaient de la capacité de paiement de nombreux locataires, semblent rassurés. Ils ont retrouvé la voie du marché immobilier. Il ne faut pas seulement y voir le bon rendement de ce type d'investissement, mais surtout les rendements très peu élevés des produits d'épargne.
De plus, compte tenu de la croissance rapide de la population et d'une baisse de la production de logements neufs, la valeur des habitations va justement augmenter. Une étude de la KBC sur les crédits logement détaillait ceci :"Les appartements sont les plus recherchés. La plupart des investisseurs immobiliers sont déjà propriétaires et concluent un nouveau crédit hypothécaire pour financer un investissement immobilier. Outre le niveau bas des taux, l'avantage fiscal est un autre incitant qui plaide en faveur d'un nouveau crédit hypothécaire. À l'approche de l'échéance de leur premier crédit hypothécaire, les investisseurs sont tentés de continuer à bénéficier de leur avantage fiscal."
Cette hausse des investissements se concentre désormais dans la classe d'âge des plus de 50 ans. Elle s'explique par une combinaison de facteurs. D'une part, les gens travaillent plus longtemps et leur revenu moyen est supérieur à celui des jeunes. D'autre part, soulignons le niveau bas historique des taux. Les plus de 50 ans ont souvent accumulé un montant d'épargne qui ne rapporte plus grand-chose vu le niveau actuel des taux d'intérêt. Dès lors, un investissement immobilier constitue une solution intéressante, encouragée par les faibles taux des crédits.
Enfin, investir dans sa propre habitation reste une sage décision. Être propriétaire de son logement représente une sécurité supplémentaire qui peut être vue comme le quatrième pilier de la pension. Toute personne qui décide d'investir dans un bien immobilier bénéficiera d'une plus grande sécurité que celle qui choisira de placer son argent sur un compte d'épargne ou en bourse.