Indexation salariale Il faut qu’on PARLE
Qualifié « d’automatique », l’impact de l’indexation des salaires est trop souvent passé sous silence. UCM demande qu’on ouvre la discussion sur ce mécanisme qui, à certains moments, met à mal la santé des PME. Analyse des pistes.
Dans le secteur privé belge, l’indexation des salaires trouve sa source dans des accords entre patrons et syndicats. Si le mécanisme présente certains aspects positifs, comme le maintien du pouvoir d’achat des clients, il représente un (trop) lourd poids à payer pour les employeurs qui doivent en assumer seuls les conséquences financières. A fortiori quand l’inflation s’emballe, comme on a pu le vivre ces dernières années. Il est donc temps de rediscuter ce mécanisme.
Parmi les pistes envisagées par le banc patronal, il y a celle de la compensation lorsque l’indexation dérape. Cette compensation interviendrait lorsque l’indexation dépasse 4 %. Elle pourrait prendre la forme d’une dispense de versement du précompte professionnel. Pour ne pas peser trop lourdement sur les finances publiques, la compensation ferait en sorte que l’indexation ne soit « ressentie » par l’employeur que sur le net. Une autre alternative serait d’appliquer l’indexation à tous les salariés qui en bénéficient, mais pas sur l’ensemble de leur salaire. À partir d’un certain montant, le salaire brut ne serait ainsi plus indexé. Cette solution permettrait aux employeurs (pris globalement) de réaliser une économie dans la mesure où ils ne devraient pas assumer une hausse de coûts salariaux proportionnelle à tous les salaires dans leurs entreprises.
Cette piste peut toutefois générer un certain effet pervers car son impact diffère selon les secteurs et les entreprises. Reste une troisième alternative : indexer uniquement le net. Cette proposition est souvent évoquée tant elle semble d’une évidente pertinence. Problème, elle serait extrêmement complexe du point de vue du calcul du salaire. Ce qui la rend très discutable en termes d’efficience. Qu’importe la solution privilégiée, on ne peut plus ignorer les répercussions négatives de l’indexation automatique. Il est donc temps de remettre la mesure sur la table. C’est un enjeu central pour la bonne santé de nos entreprises.
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