IFAPMEPatron et formateur, la richesse de la formation en alternance
Apprendre son futur métier en le découvrant directement sur le terrain tout en fréquentant un Centre de formation, c’est ce que propose l’IFAPME via la formation en alternance partout en Wallonie. Dès 15 ans (et jusqu’à 26 ans) en formation pour jeunes ou à partir de 18 ans en formation pour adultes, il s’agit d’une véritable opportunité qui n’offre que des avantages, tant du côté de l’apprenant que de son patron.
La purée de pois et le froid mordant qui accompagnent ce début de mois de novembre n’ont pas atteint leur motivation. Aux quatre coins de la maison, des hommes s’affairent pour poser la nouvelle toiture qui leur a été commandée. Des hommes et… une jeune femme : Léa. Léa est apprenante en deuxième année au Centre IFAPME de Dinant. En plus de sa formation d’environ deux jours au Centre, elle travaille le reste de la semaine avec Kévin et son équipe. Kévin, c’est le patron de l’entreprise « Toitures Cavelier », la société chargée de remplacer cette fameuse toiture dans la région de Bastogne. Couvreur depuis 2003, il a décidé de devenir son propre patron en lançant sa boite il y a un peu plus d’un an et demi. Pour recruter du personnel, il est donc passé par la formation en alternance. Il faut dire que le Centre de formation dans lequel Léa étudie, il le connait bien. Il est lui-même passé sur ces bancs de 2003 à 2006 quand il était apprenant. « C’était vraiment bien. On avait des formateurs qui étaient consciencieux, qui voulaient nous apprendre les choses. À côté, je travaillais chez un petit patron auprès duquel j’ai énormément appris », se souvient Kévin. « Quand je me suis lancé en tant qu’indépendant et que j’ai dû prendre mon premier ouvrier, c’était plus facile de passer par un apprenant ou une apprenante IFAPME. Tout se passe très bien et j’ai beaucoup de chance. Léa apprend très vite. Elle arrive déjà facilement à effectuer certaines manœuvres spécialisées ». Un son de cloche partagé par la jeune femme. « Le secteur de la 'Couverture' m’a toujours attirée. J’ai toujours bien aimé ça. Donc j’ai décidé de me lancer en tant qu’apprenante IFAPME et c’est très chouette car ça me permet d’apprendre alors que je suis encore jeune et de mettre de l’argent de côté grâce à ma rétribution mensuelle ».
Le coeur et l’indépendance financière
Cet aspect financier est un des grands intérêts de la formation en alternance pour de nombreux jeunes. Ils perçoivent en effet une rétribution mensuelle progressive fixée lors de la signature du contrat. Elle évolue avec le niveau de compétences professionnelles, évalué à chaque stade de la formation. En 2024, les montants brut variaient entre 351,98 euros et 665,55 euros par mois selon le niveau de compétence de l’apprenant en formation pour jeunes. Pour les adultes à partir de 18 ans, la rétribution peut monter jusqu’à 1.136,90 euros. Toutefois, les patrons-formateurs qui le souhaitent peuvent accorder à leurs apprenants des montants plus élevés.
Reste que la formation en alternance est avant toute une belle aventure humaine et professionnelle, tant pour le patron que pour son apprenant. Même si des échecs peuvent arriver en cours de route. « J’avais un autre jeune en formation qui est parti car le métier ne lui convenait pas », explique Kévin. Qu’à cela ne tienne, un troisième devrait arriver dans les prochains mois. Sans oublier Léa qui va poursuivre sa formation à ses côtés. Avant, d’un jour, voler de ses propres ailes. « Quand j’aurai fini ma formation, je me mettrai à mon compte. Mais je continuerai à collaborer avec Kévin », raconte Léa. Un état d’esprit partagé par son patron-formateur. « Le but est vraiment qu’elle évolue jusqu’à ce qu’elle soit capable de se mettre à son propre compte. Puis on collaborera en effet encore ensemble à ce moment-là. Elle aura juste un autre statut. Je pourrai aussi lui donner un coup de main dans ses premiers chantiers, notamment pour la gestion des documents afin qu’elle se lance au mieux », conclut Kévin Cavelier.
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