Le ministre fédéral des Indépendants et des PME, David Clarinval (MR), avait rassemblé en avril 2022 des acteurs clés du monde entrepreneurial, dont UCM, pour discuter de l'accès au financement des femmes entrepreneures. Objectifs : établir des chiffres fiables, identifier des priorités et définir des actions concrètes.
Vingt-cinq mesures à mettre en œuvre sont ressorties des diverses réunions menées. Elles se répartissent en quatre thèmes. Le premier est la création d'un cadre favorable à la collecte de données cohérentes sur le sujet du financement des entrepreneures, ce qui manque cruellement aujourd'hui. Le rapport pointe deuxièmement l'importance de la mobilisation d'acteurs privés, tant pour le financement que pour l'accompagnement de ces femmes. Le troisième chapitre met en avant la nécessité de renforcer les actions fédérales. Dans l'accord de gouvernement, il est par exemple prévu de proposer une plateforme présentant les "success stories" de l'économie belge. Les membres de la table ronde souhaiteraient qu'on y retrouve un volet consacré à l'entrepreneuriat féminin, avec des informations pertinentes sur l'accès au financement. La dernière série de mesures suggérées relèvent des Régions et Communautés. Elles concernent, entre autres, l'éducation et la garde d'enfants. Le ministre les transmettra aux entités fédérées.
Ces conclusions sont à mettre en parallèle avec le résultat du dernier baromètre UCM, selon lequel un tiers seulement des entrepreneurs sont des femmes. Sans surprise, les dirigeantes d'entreprise sont encore trop souvent confrontées à de nombreux stéréotypes et préjugés d'un autre temps. Cela se traduit notamment par des difficultés d'accès à des prêts ou à des financements. Et lorsqu'elles parviennent à en obtenir, ces aides sont généralement plus faibles que celles décrochées par leurs homologues masculins.