Enquête UCM sur la mobilitéLa voiture reste souvent la seule vraie solution
Près de mille chefs de PME ont participé à l'enquête UCM sur la mobilité. Ce succès indique à lui seul que le sujet est extrêmement sensible. À Bruxelles, c'est devenu la préoccupation numéro 1, devant les charges fiscales et sociales !
La voiture reste le mode de transport dominant pour 88 % des PME (80 % à Bruxelles). Près d'une entreprise sur trois n'a pas le choix. Seuls 28 % des entrepreneurs wallons et 55 % des bruxellois sont satisfaits de l'offre de transport en commun. La voiture reste généralement la plus rapide, même si plus d'un entrepreneur sur deux perd au moins un quart d'heure par jour dans les bouchons. Cela génère du stress, de la fatigue et une perte de chiffre d'affaires qui peut être estimée à 6,5 %.
La dépendance à l'automobile est réelle aussi en ce qui concerne les clients. Près de 80 % des entrepreneurs wallons estiment que la plupart d'entre eux n'ont pas d'autre choix. La vision est plus nuancée à Bruxelles, où un chef de PME sur deux juge indispensable l'accès en voiture à son entreprise.
En ce qui concerne le personnel, 93 % des salariés utilisent leur véhicule, privé ou de société (37 % des employeurs en offrent). Deux PME sur trois ont prévu des places de parking. Les déplacements entre domicile et lieu de travail sont davantage multimodaux à Bruxelles, avec usage de la voiture pour 82 %, des transports en commun pour 60 % et du vélo pour 37 %.
Recommandations
Améliorer la mobilité suppose de réduire l'usage de la voiture. C'est aujourd'hui un enjeu aussi bien environnemental qu'économique. L'UCM a entamé une réflexion sur le sujet, afin de nourrir le mémorandum qui sera remis aux partis politiques avant les élections de mai 2019.
La politique à mener doit être concertée (fédéral, Régions, communes...) et suppose une série d'actions. Certaines sont évidentes. Oui, il faut avancer dans le réseau RER et faciliter les déplacements à vélo. Oui, il faut améliorer l'offre de transports en commun, mais en tenant compte des besoins des entreprises et des commerçants. Il est également nécessaire d'encourager la multimodalité et le covoiturage, avec des parkings de persuasion aux abords des villes et des bandes de circulation réservées aux véhicules avec plusieurs occupants. Le péage urbain à Bruxelles est une piste à ne pas écarter. Des exemples intéressants existent dans d'autres grandes villes. La balise UCM est de ne pas nuire aux entrepreneurs. S'ils sont amenés à payer, ce coût doit être compensé et le péage doit entraîner une réelle diminution des encombrements.
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