Commerce à Bastogne
Les cellules vides ne sont pas une fatalité !

L'analyse de l'évolution de l'offre commerciale dans la province de Luxembourg démontre la stagnation, sur une période d'un an, du nombre de cellules vides à Bastogne.

Bastogne souffre entre autres de sa proximité avec le pôle commercial grand-ducal de Pommerloch.

Hantise des élus locaux comme des commerçants eux-mêmes et de leurs associations représentatives, les cellules vides véhiculent aussi une image négative du centre-ville auprès des chalands. Le statu quo observé à l'échelle de la province de Luxembourg en la matière est en partie dû à la diminution du nombre de commerces en activité : - 3 % entre 2013 et 2018. Cela malgré une augmentation de 7 % des surfaces commerciales, dont la totalité s'établit désormais à 620.000 m².

Une baisse annuelle de 1 % du nombre de commerces dans les cinq ans qui viennent est attendue. Dans la foulée, il peut sembler normal de voir les cellules vides diminuer également.

Depuis vingt ans, la Ville de Bastogne a maîtrisé ses développements en périphérie, en veillant toujours à ce que l'articulation avec le centre-ville puisse être maintenue. Avec ses 293 commerces, qui représentent 1.300 emplois (soit 10 % de l'emploi total), la surface commerciale n'est "que" de 50.000 m².

L'Association des commerçants de Bastogne, soutenue par l'Agence de développement local (ADL) et la Ville, met en place une politique événementielle et d'animation régulière et qualitative. La Ville a misé sur une image de marque forte autour de la mémoire, axée sur le War Museum et plusieurs circuits touristiques.

Pour les nouveaux commerçants qui s'installent dans des cellules vides, des primes communales, provinciales et wallonnes sont autant de motivations à entreprendre. L'évolution des parkings est également une priorité.

La réussite commerciale d'un centre-ville tient aussi à la capacité de répondre à la demande des chalands. Avec UCM Mouvement Luxembourg, la Ville de Bastogne a mené une analyse de marché qui a conduit à l'identification de nouveaux besoins et à mesurer l'évasion commerciale vers les pôles voisins, comme Pommerloch notamment (Grand-Duché de Luxembourg). Cette analyse est indispensable pour convaincre de nouveaux investisseurs, locaux ou non, et développer une offre adaptée.

Le commerce et les centres-villes doivent figurer parmi les priorités des exécutifs. Le commerce est bien plus qu'une activité économique. Il produit des externalités positives sur les plans sociétal, social, culturel et touristique.

Limiter le développement commercial périphérique est impératif, notamment dans le sud de la province. En Luxembourg belge comme ailleurs, l'explosion du nombre de mètres carrés commerciaux – augmentation de plus de 45.000 m² en cinq ans, sur un total de 620.000 – mène au constat qu'aujourd'hui, les zones de chalandise se "cannibalisent" entre elles.

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