Cap sur l'internationalComment nos PME peuvent naviguer dans un contexte incertain
Les chiffres du commerce extérieur belge continuent de s'effriter. La Banque nationale de Belgique révèle une baisse de 4,5 % des exportations et de 7,3 % des importations. Cette contraction se fait sentir dans plusieurs secteurs clés, notamment celui des véhicules, jadis moteur de nos exportations. Cette situation pourrait passer pour un simple ralentissement conjoncturel, mais elle cache une réalité plus inquiétante : notre commerce extérieur est de plus en plus vulnérable aux aléas économiques et politiques mondiaux. Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la situation pourrait s’aggraver pour nos PME.
La réélection de Donald Trump marque le retour d’un protectionnisme assumé. Sous son mandat précédent, l’Amérique a imposé des droits de douane agressifs, restreint l’accès aux marchés étrangers et prôné une politique de "l’Amérique d’abord". Ce virage protectionniste ne promet rien de bon pour nos PME, pour qui les États-Unis représentent un marché de premier plan hors de nos voisins européens. Avec Trump de retour aux commandes, il est fort probable que des barrières commerciales se multiplient, restreignant l’exportation de nos produits vers ce marché stratégique. Un protectionnisme exacerbé pourrait peser lourdement sur les entreprises belges, en particulier celles du secteur technologique et des sciences de la vie, qui ont fait des États-Unis une cible de choix pour leurs exportations. Cependant, les États-Unis ne sont pas le seul marché à considérer. Dans un contexte où des pays comme l’Inde ou la Chine affichent un grand intérêt pour nos missions économiques, souvent renforcées par la présence de membres de la famille royale, il devient crucial pour les entreprises wallonnes et bruxelloises de diversifier leurs cibles de développement international.
Et l’Agence pour le Commerce Extérieur ?
Pendant que Trump érige des barrières, nous, en Belgique, envisageons de démanteler un de nos outils du commerce extérieur : l’Agence pour le Commerce Extérieur. La perspective d’une suppression de cet organisme, en charge d’accompagner nos entreprises à l’international, risque de priver nos PME d’un soutien institutionnel précieux. Ironie du sort, au moment même où le monde se referme, nous pourrions perdre l’un des rares outils pour rester compétitifs. UCM, fidèle à ses engagements pour défendre les indépendants, s’oppose fermement à cette suppression. Pour nos entrepreneurs, l’Agence pour le Commerce Extérieur est un gage de soutien, un facilitateur d’opportunités à l’international. Retirer ce levier serait les abandonner dans un contexte économique déjà fragilisé.
Courage et vision internationale
Dans un monde marqué par la polarisation et les replis nationalistes, nos PME doivent choisir la voie de l’ouverture et de la résilience. Malgré les vents contraires et les remises en question institutionnelles, notre objectif doit rester clair : faciliter et encourager l’internationalisation. Rappelons la présence forte des organisations comme l'AWEX et pour guider et soutenir nos PME dans leur développement sur l’échiquier mondial. Grâce à leur expertise et à leurs réseaux, nos entrepreneurs peuvent explorer de nouveaux marchés avec confiance. Laissons la Belgique continuer à inspirer l’esprit de compromis et de pragmatisme, en collaboration avec ces partenaires essentiels pour conquérir l'international.
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