Bruxelles | Nouvelles aides à l'emploiBeaucoup de positif, mais un souci...
Le système bruxellois des aides à l'embauche est entré en vigueur. Il est positif sur plusieurs points, mais la limitation d'Activa à certains types de contrats devra être évaluée.
La sixième réforme de l'État confie aux Régions les aides à l'embauche pour les groupes cibles (jeunes, demandeurs d'emploi, travailleurs âgés). Ces aides sont très importantes, parfois déterminantes, pour les indépendants et petites entreprises qui prennent la décision d'embaucher. Après la Flandre et la Wallonie, la Région bruxelloise a mis en place son dispositif propre, après concertation avec les syndicats et les représentants des employeurs.
L'UCM est satisfaite de la mouture bruxelloise sur de nombreux aspects. L'aide Activa (qui peut atteindre 16.000 euros sur trente mois) sera étendue à l'embauche de nouveaux publics, notamment ceux qui terminent un stage ou une formation en alternance. Les entreprises qui accueillent un apprenant en alternance seront également valorisées et soutenues financièrement.
L'aide Activa sera toutefois réservée aux contrats qui sont à la fois au moins à mi-temps et d'une durée de six mois ou plus. Pour l'UCM, cette restriction, qui n'existe pas en Wallonie, pourrait entraîner des effets indésirables. Elle complique l'embauche d'un renfort saisonnier sur chantier, en magasin ou en salle par exemple, à moins d'engager un demandeur d'emploi wallon qui pourrait coûter jusqu'à 500 euros de moins par mois. Indépendants et starters en quête de flexibilité pourraient eux aussi être tentés de recruter en dehors des dix-neuf communes.
L'UCM demandera une évaluation des aides, ainsi que de leur gestion administrative, confiée au service régional de l'emploi Actiris.