Baromètre PME du 2e trimestreEntre confiance et inquiétude
Comme chaque trimestre, UCM a sondé ses indépendants et chefs de PME wallons et bruxellois afin de connaître leur perception de l'évolution économique lors des mois écoulés. Au deuxième trimestre, on constate que la confiance des entrepreneurs poursuit sa courbe ascendante, passant de 96,3 à 97,2 (+ 0,9). Elle se rapproche de son niveau de stabilité (100). Ce résultat était d'à peine plus de 91 points il y a un peu moins d'un an.
Cet optimisme est multifactoriel. Il découle d'un volume d'activité plus important qui devrait continuer à croître dans les prochains mois. Les répondants perçoivent également une amélioration de la rentabilité de leur entreprise, bien qu'elle ne soit pas encore revenue à son niveau de 2019. Cela se traduit par la confiance dans la situation de leur propre entreprise, qui refranchit la barre de 100 pour s'établir à 100,4, une première depuis le dernier trimestre 2019 (104,4). En revanche, l'appréciation des responsables de PME sur le fonctionnement de l'économie dans son ensemble ne progresse que faiblement (+ 0,2) en comparaison avec son niveau d'il y a trois mois (86,5) et stagne loin du seuil de stabilité.
De nombreux freins
Ces bons résultats ne doivent pas cacher les nombreuses incertitudes qui pèsent toujours sur les épaules des indépendants. L'augmentation des taux d'intérêt les inquiète particulièrement. Les contraintes quant aux possibilités de financement sont d'ailleurs déjà perceptibles, près d'un dirigeant de PME sur deux (49,2 %) déclarant que l'accès au crédit est difficile ou très difficile. Le niveau élevé des déficits et de la dette publique en Belgique fait aussi craindre une hausse des prélèvements (déjà excessifs) sur les entreprises. La pression fiscale représente une autre entrave au développement des sociétés pour 57,5 % des répondants. Cette proportion était de 44,1 % il y a un an.
Cela devient une habitude, mais la plupart des patrons affirment encore avoir du mal à trouver les profils nécessaires pour faire prospérer leur activité. C'est le cas de 30,3 % d'entre eux, contre 25,8 % un an plus tôt. Ce problème de pénurie de main-d'œuvre devient quasiment structurel. Le taux de vacance d'emploi reste élevé en Wallonie (3,7 %) où l'on dénombre plus de 38.500 postes libres. De même à Bruxelles (4,1 %) où plus de 25.800 offres ne trouvent pas preneurs. Et quand elles dénichent des collaborateurs, les
PME indiquent (+ 7,2 % en un an) faire face à des coûts salariaux tels qui mettent à mal leur rentabilité. L'indexation automatique des salaires et la diminution du plafond pour la mesure "zéro coti" sur la première embauche ont ainsi contribué à l'augmentation du coût salarial horaire de 9,8 % en un an.
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