Facturation électronique Anticiper la révolution
La digitalisation de l’économie belge galope et le premier janvier 2026, elle va encore franchir une nouvelle étape en adoptant la facturation électronique comme obligation pour toutes les transactions B2B. Une étape cruciale et une transition, bien que prometteuse sur le papier -pardon, l’écran-, qui représente un défi immense pour les entreprises belges et en particulier les indépendants et PME. Précision utile, envoyer une facture par mail ou user du PDF n’est en rien à ranger dans la catégorie « facturation électronique ».
L’idée sous-jacente de cette « révolution », c’est évidemment autant la simplification administrative, bien réelle dans ce cas, que la lutte contre la fraude à la TVA. Sauf qu’évidemment, comme tout changement de paradigme, il charrie son lot d’adaptations et nouveaux us. Et c’est sur ce point qu’UCM, notamment, entend tirer la sonnette d’alarme au vu du timing des plus serrés qui sépare les entre- prises de cette nouvelle obligation. Pourquoi ? Parce que, par exemple, en 2020, seuls 5 % des entreprises wallonnes avaient déjà intégré la facturation électronique dans leur processus. Cette nouvelle méthodologie s’annonce d’autant plus lourde à mettre en place pour les PME et TPE, soit la grande majorité du paysage entrepreneurial belge.
Les fournisseurs de logiciels dévoilés
Depuis l’adoption de la loi en février 2024, la table des moyens pour sensibiliser les entreprises, experts-comptables ou producteurs de systèmes, semble vide. Tout juste, à la demande d’UNIZO et d’UCM notamment, le SPF Finances a-t-il publié une liste de fournisseurs de logiciels pour cette facturation électronique (www.efacture.belgium. be/fr). Du reste, cette fameuse facturation a rythmé l’une des rencontres récurrentes « Midis des fédérations » organisées par UCM. Le but ? S’imprégner des réalités des différents secteurs, qui oscillent entre inquiétude et enthousiasme. Avant de présenter le programme de sensibilisation et d’informations d’UCM à destination des experts comptables, indépendants et PME. Et d’assurer qu’en outre, les forces restent mobilisées pour que les autorités débloquent des budgets supplémentaires pour soutenir les entreprises et leur permettre de valider cette transition sans douleur.
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