Nouveau programme de promotion du bien-être pour les indépendants
Précurseure en matière de bien-être des indépendants, UCM développe désormais une série de dispositifs pour sensibiliser les indépendants à l’importance de leur bien-être au travail. Car la prospérité de l’entreprise est intimement liée à la bonne santé de l'entrepreneur.
Santé personnelle et dynamisme entrepreneurial sont étroitement connectés. Si l'un des deux se porte moins bien, l'autre risque d'accuser le coup. L'indépendant fait pourtant partie d'un public qui joue avec les limites. 56 % d'entre eux travaillent plus de 50 heures/semaine (28 % plus de 60 heures) ; plus d'un indépendant sur deux déclare avoir des journées avec un niveau de stress "élevé" et ils sont 55 % à se sentir isolés, voire très isolés (29 %). Autant de facteurs de risques inhérents à l’entreprise qui représentent des dangers pour leur santé. Ils sont heureusement compensés par d'autres facteurs positifs qui leur sont propres, comme un optimisme davantage présent ou un sentiment de maîtrise de son destin. Et l’équilibre peut être assuré par la prise de bonnes habitudes.
Des équipes pour vous orienter
Consciente de cette réalité, UCM s’intéresse à la question du bien-être des indépendants depuis plusieurs années. En 2022, elle a notamment a été retenue pour un projet-pilote lancé par le ministre des Indépendants et le SPF Sécurité sociale. L'expérience, baptisée Icarius, a duré un an. Elle a montré que les indépendants ont besoin d’outils et d'accompagnements spécifiques quand on traite de leur bien-être. Forte de cette expérience, UCM vient de mettre en place un dispositif global pour sensibiliser et rediriger si besoin les indépendants qui souhaiteraient porter attention à leur capital santé. Une équipe spécialisée, nommée "cellule d'orientation bien-être", a été mise sur pied pour informer les indépendants de toutes les solutions qui existent pour "entreprendre leur bien-être". Cette cellule est aussi à l’écoute des indépendants en difficulté pour les orienter vers l’aide la plus appropriée à leurs problèmes. L'ensemble du personnel de la caisse d'assurances sociales sera par ailleurs formé tout au long de l’année pour sensibiliser les indépendants à la thématique.
Les entrepreneurs pourront également participer à des webinaires ou à des ateliers aux quatre coins de la Wallonie et de Bruxelles pour améliorer leur bien-être. L’objectif : recevoir des conseils pratiques et des outils applicables au quotidien pour diminuer les risques de troubles psychosociaux et, par conséquent, donner toutes les chances à leur entreprise, de façon durable. Les thématiques, diverses et variées, tiennent compte des spécificités du statut d’indépendant : gestion du sommeil ou du stress, des priorités, l’activité physique comme levier de performance, transformer son perfectionnisme en un atout entrepreneurial… Ces ateliers sont animés par des professionnels, spécialistes des risques psychosociaux chez One (Groupe Cesi), partenaire d’UCM dans cette nouvelle offre de services.
Des outils interactifs, accessibles à tout moment
Parce que l'expérience a montré que la prévention reste le moyen le plus efficace d'éviter le burn-out, UCM a décidé de collaborer avec l'observatoire Amarok, une institution française spécialiste de la santé physique et mentale des entrepreneurs. Les indépendants pourront évaluer leur niveau de bien-être de manière anonyme et autonome en comparant le nombre d'évènements stressants vécus récemment d’une part, et ceux porteurs de satisfaction, d’autre part. En cas de balance négative, un test de dépistage du risque d'épuisement professionnel et la possibilité d'être recontacté peuvent également être proposés. Autre outil : l'application d’auto-apprentissage Evoluno. Cette app disponible sur smartphone et en ligne a été conçue en collaboration avec des psychologues. Elle regorge de sessions personnalisées, d’auto-évaluations courtes et d’exercices pratiques sur la gestion du stress, de l'anxiété, ou encore de la colère. Le site internet UCM et nos différentes newsletters seront aussi bien sûr régulièrement alimentées d'articles concrets liés à la prise en charge du bien-être au travail.
Les différents outils développés dans le cadre de cette nouvelle mission d'orientation et de sensibilisation (Amarok, Evoluno, webinaires, conseils…) sont majoritairement gratuits. Seuls les ateliers en présentiel seront payants, mais à un prix démocratique.
{ ucm.be/independants-et-bien-etre-au-travail ]
"S'intéresser à son bien-être, c'est déjà la moitié du travail"
Le Groupe CESI se positionne en tant que partenaire UCM dans le cadre de sa mission de bien-être. Rencontre avec Catherine Choque, conseillère en relations publiques du Groupe CESI.
- Quel bilan tire le Cesi du partenariat avec UCM dans le cadre du projet-pilote Icarius ?
C'était une très bonne chose de mettre en avant la santé et le bien-être des indépendants. Surtout en tant que Caisse d'assurances sociales, car c'est la première ligne pour comprendre leur quotidien. Il y a eu de belles réussites et ça nous a aussi permis de davantage appréhender les caractéristiques des indépendants. On trouve par exemple qu'ils devraient directement intégrer ces questions de bien-être en amont du lancement de leur projet, au même titre que les cotisations sociales et d'autres points légaux. Ce serait aussi bénéfique pour la santé de leur entreprise. Cette approche résolument préventive permet de se placer dans une place proactive (et non réactive), et ainsi de garder le cap.
Y a-t-il un point propre aux indépendants qui est particulièrement remonté durant Icarius ?
Beaucoup d'indépendants nous ont dit que c'était très bien qu'on s'intéresse à leur bien-être. Mais ils souhaitaient avant tout qu'on simplifie leur vie d'un point de vue administratif. Ce qui aurait aussi un effet positif sur leur bien-être, et celui de leur entreprise.
Quels conseils donneriez-vous à un indépendant qui se sent à la limite et souhaite entreprendre son bien-être ?
Je pense qu'au plus tôt, le mieux c'est. C'est ultra-important. Et si l'indépendant se rend compte de ce besoin, c'est déjà la moitié du travail qui est fait. C'est vraiment le point de départ à des pistes d'action. Il faut ensuite faire le point sur tous les facteurs qui peuvent jouer sur soi, mais également sur sa société. Cela peut se faire avec sa famille ou avec des proches. Sinon, la personne peut toujours aller voir des professionnels aguerris : médecin de famille, psychologues, coachs professionnels… Il faut ensuite mettre en place un plan d'action. Cela peut commencer par s'autoriser à déconnecter. Une des grandes particularités de notre époque est la digitalisation et cette hyperconnexion à tous nos outils. On ne se rend pas compte de l'énorme impact que ça a sur notre santé. Un indépendant d'aujourd'hui n'est pas le même que celui d'il y a quelques années.
Auriez-vous des exercices anti-stress faciles à effectuer en cinq minutes ?
Pour se sentir bien, il faut que nos besoins primaires essentiels soient remplis. À savoir dormir, bien manger, et être actif physiquement. Ce que je préconise souvent, c'est de la cohérence cardiaque pendant cinq minutes. Ça marche extrêmement bien et cela permet de casser le cercle vicieux du stress chronique. Pour les personnes stressées, on inspire trois secondes puis on expire trois secondes. Puis on peut monter progressivement à cinq secondes. Cela a des effets directs sur notre corps. Un exercice d'apaisement de cinq minutes est efficace durant quatre heures. Je recommande donc d'en faire un petit rituel le matin, le midi et le soir, au même titre que de se laver les dents ou de prendre une douche.
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