Depuis plusieurs années, UCM sonde avec son pendant flamand UNIZO et l'agence d'évaluation GraydonCreditsafe l'état de santé des PME belges (moins de 50 salariés). Les chiffres de ce rapport couvrent la période de 2013 à 2022 et sont arrêtés au 1er novembre 2023. À cette date, 96 % des comptes annuels pour 2022 étaient disponibles.
On y apprend par exemple que l'entrepreneuriat se porte bien en Belgique, avec tout de même des différences selon les régions. En Wallonie, c'est l’entreprise individuelle ou en personne physique (PP) qui est – de loin – la forme juridique la plus courante. Elle représente plus d'une entreprise sur deux (57,1 %) active en 2022.
Après avoir progressé entre 2013 (59,3 %) et 2018 (60,4 %), la part des entreprises en PP est cependant en baisse. La réforme du code des sociétés a par ailleurs été marquée par la disparition de la SPRL et de la SPRL-U, dorénavant reprises sous la dénomination SRL. Cette dernière regroupe désormais 31,7 % des PME wallonnes. Viennent ensuite les sociétés anonymes, qui perdent du terrain en passant de 7 % en 2013 à 5,1 % du total en 2022. Les autres formes restent marginales.
À Bruxelles, deux PME sur cinq étaient établies sous la forme juridique d’une SRL (40,2 %). Cette part est en nette progression depuis 2013 (34 %). En ce qui concerne l’entreprise individuelle ou la personne physique, elle représentait 34,9 % des PME (contre 32,5 % en 2013). La portion des SA baisse et passe de 12,9 % en 2013 à 8,7 % en 2022. Les autres formes juridiques équivalent à 16,2 % des PME bruxelloises.
Quant aux secteurs, c'est celui des services qui se démarque largement dans le paysage belge. On retrouve à ses côtés celui de la construction ; porté par des enjeux de relance économique et de rénovation du bâti, il a connu une forte croissance au cours des dernières années. L'industrie complète ce podium, même si sa part relative a diminué dans les trois régions en dix ans.