Le 10 août, la Wallonie a mis fin à l'impression automatique du ticket de caisse dans ses commerces. La Région suit ainsi l'exemple de la France qui a pris cette décision le 1er août.
Ce changement s'inscrit dans un contexte marqué par une digitalisation forte de la part des magasins. De nombreux folders sont désormais envoyés en ligne aux consommateurs, alors que certains commerçants avaient déjà franchi le pas en proposant leur ticket en version dématérialisée. L'objectif annoncé de ce décret est de mettre la Wallonie sur la voie du "zéro déchet" et de responsabiliser davantage les producteurs de déchets. D'après le cabinet de la ministre de l'Environnement, Céline Tellier (Écolo), les cinq milliards de tickets de caisse imprimés chaque année dans notre pays correspondent à quatre millions d'arbres abattus. Un calcul cependant critiqué par ceux qui estiment qu'il ne fait que déplacer le problème : si le ticket digitalisé permet en effet de sauver des arbres et de consommer moins d'eau, il produit plus de carbone à cause du stockage des données. Car le consommateur, qui aura toujours la possibilité de demander la version papier, pourra opter pour qu'on lui envoie son ticket de manière digitale, que ce soit par SMS, mail, via une plateforme sécurisée ou un QR code.
La nouvelle mesure ne s'applique pas dans l'horeca et dans les car-wash. Pour ces secteurs, le ticket papier reste en effet obligatoire car il fait office de souche TVA.
Une période de transition est prévue pour laisser le temps aux commerçants de se conformer à la réglementation en adaptant leur dispositif de caisse. Ce qui signifie qu'aucun contrôle, aucune sanction ne sont actuellement programmés. UCM n'est a priori pas contre ce décret, mais désapprouve le timing (pendant les vacances d'été) et dénonce le manque de clarté sur la période de transition.
Notons que la Flandre a entamé des discussions afin de décider si elle va suivre la Wallonie ou non. À Bruxelles, la réflexion est toujours au point mort.