Restaurant, salle de mariage et de fêtes, ateliers d'artisans
Un resto dans un écrin artisanal
22/11/22
Avec un restaurant gastronomique, une magnifique salle de mariage et de fêtes, des ateliers d'artisans, La Cour des Dames met à l'honneur le circuit court et la qualité au travers de ses producteurs locaux.
C'est en 2017 que débute l'histoire entrepreneuriale de trois camarades en quête de reconversion professionnelle. Quentin, François et Mickael sont actifs dans l'enseignement, respectivement prof de menuiserie, prof de sciences et assistant social spécialisé en orientation scolaire. Ensemble, ils décident de changer de cap. "C'est une chose qui peut paraître un peu folle. Le statut d'enseignant nommé peut faire rêver beaucoup de gens mais pas nous, nous en avions fait le tour", raconte Mickael Locicero, cofondateur de La Cour des Dames. Une ferme est à vendre. Le trio l'achète avec, dans l'idée, la création d'ateliers d'artisans : menuisier, ferronnier, tailleur de pierre… Oui mais il y a d'abord une grange à rénover entièrement. Dès le départ du projet, les associés se répartissent les rôles tout naturellement. "François est menuisier, avec une grande expérience en rénovation de bâtiment, donc il s'est consacré à la partie technique ; Quentin, lui, à la partie financière et moi-même à l'événementiel, domaine dans lequel j'exerçais déjà depuis vingt ans à côté de ma fonction d'assistant social", détaille Mickael.
À ce projet de rénovation et de centre artisanal viendra vite s'ajouter celui d'un restaurant. "Fans de gastronomie et de belles tables, on s'est dit : pourquoi pas ouvrir un petit resto, le midi ? On pourra faire plaisir aux gens. L'essentiel pour nous était de collaborer exclusivement avec des producteurs locaux. Ce que nous avons réussi", décrit fièrement Mickael.
Des relevés kilométriques
Chaque semaine dans le descriptif du lunch, et chaque mois en ce qui concerne la carte, apparaissent l'origine et la distance parcourue par les produits de base jusqu'à l'assiette : de dix à trente kilomètres en moyenne. Idem du côté du bar, qui promeut lui aussi les producteurs locaux. "Nos fournisseurs sont établis près de chez nous et nous le disons, c'est très important. Par exemple, nous ne travaillons qu'avec des alcools belges (hormis les vins). Il faut savoir que notre pays produit du rhum, du gin, du whisky, de la vodka, du pastis… et que le meilleur pastis du monde est belge ! Quant aux vins, provenant de France, ils sont issus de la biodynamie, gage de qualité, pointe Mickael. Ils sont testés et approuvés par notre sommelier."
Vitrine des artisans locaux
La première activité de La Cour des Dames a été l'artisanat, dès 2017. "On a commencé par louer les ateliers autour de nous. Le premier est celui de notre associé François : un atelier de menuiserie. Ensuite sont venus se greffer les autres artisans. On leur a proposé de montrer leur savoir-faire en rénovant la grange, le bâtiment devenant ainsi une vitrine de leur métier. Leur proximité a facilité l'exécution des travaux et rend plus aisée toute réparation éventuelle. Tous les éléments en bois, pierre et verre et métal tels que les tables de restaurant, les châssis, les éviers en pierre, le métal du bar ont été créés sur place."
Une croissance rapide
La Cour des Dames est aussi une success-story en termes d'emplois. De trois à l'origine, elle en compte aujourd'hui une quinzaine. "C'est une expansion hyperrapide. On est montés en puissance au fur et à mesure de l'évolution du projet, se souvient Mickael. Le restaurant, par exemple, est entré au guide Gault & Millau sept mois après son ouverture ! Cela a créé le buzz et immédiatement une forte demande. On a alors agrandi la cuisine pour passer de 35 à 70 couverts, tout en gardant la qualité optimale."
Malgré ce succès à gérer, les trois associés fourmillent d'idées de diversification. "On ne peut pas pousser les murs mais nous allons rénover le bâtiment adjacent pour y développer un espace de coworking avec salles de réunion, bureaux et espace détente. Nous aménagerons en outre des gîtes à cinquante mètres d'ici, pour accueillir les convives du restaurant et des événements organisés dans la salle le week-end ou en soirée. Toujours en faisant travailler les artisans locaux. Il y aura ainsi un fil conducteur entre les différentes composantes de La Cour des Dames", conclut Mickael.
L'administrateur délégué Mickael Lonicero prône l'ultra-local. De la viande au beurre, en passant par les spiritueux. À l'arrière-plan, le bar entièrement réalisé par les artisans.
Le garde-corps du restaurant, une œuvre unique.
La Cour des Dames a notamment pour cadre une grange du XVIIIe siècle. Elle est utilisée pour le resto en semaine et l'événementiel le week-end.
Les ferronneries extérieures ont, elles aussi, été façonnées sur mesure.
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