Les administrations et les organismes publics en tous genres dépensent des milliards d'euros chaque année en investissements, en équipements divers et en simples dépenses de fonctionnement. Qu'il s'agisse de travaux, de fournitures ou de prestations de services, ces commandes publiques échappent trop souvent aux PME. Elles décrochent à peine plus d'un tiers des contrats en valeur. C'est en dessous de la moyenne européenne.
Augmenter la part de marché des PME locales, à haute intensité de main-d'œuvre, est devenu un objectif politique. Il est d'autant plus stratégique qu'avec les plans de relance et d'investissement, des milliards d'euros supplémentaires sont en jeu.
Le gouvernement wallon l'a bien compris et a créé un Observatoire de la commande publique. Côté donneurs d'ordre, trois chantiers sont ouverts. Il faut harmoniser autant que possible les cahiers des charges et permettre les remises d'offres et soumissions en ligne, sans démarches inutiles. Pour l'aspect financier, il faut prévoir des avances et des délais de paiement courts et garantis. Enfin, il faut scinder en lots les plus gros marchés et limiter la sous-traitance en cascade, qui amène par la bande des entreprises exotiques et permet de contourner les clauses sociales et environnementales.
Côté PME, le défi est de simplifier les procédures et de mieux informer. Hainaut Développement, avec le soutien du gouvernement wallon, a réalisé un guide à destination des petites entreprises. Il compte 125 pages et aborde aussi concrètement que possible tous les aspects des marchés publics. Il peut être téléchargé gratuitement sur le web.