Le Covid stimule la transmission d'entrepriseComment passer la main en douceur
Les PME wallonnes subissent la crise du Covid de plein fouet : perte de clientèle, soucis d'approvisionnement, fonte de la trésorerie pour absorber les coûts fixes, endettement supplémentaire, investissements retardés… Les entreprises sont fragilisées, leurs dirigeants aussi. Les experts en cession/acquisition ne constatent aucun ralentissement des transmissions. Nombreux sont les chefs de PME qui cherchent un(e) remplaçant(e). Plus que jamais, il convient de bien se faire conseiller dans ces démarches.
Anticiper et consulter
Pour la pérennité de l'entreprise et pour son dirigeant, cette étape cruciale dans la vie d'une société doit être bien préparée et maîtrisée. Les obstacles ne sont pas que techniques. L'aspect émotionnel joue pour beaucoup sur l'envie d'amorcer – et de poursuivre – ou non le projet de transmission. En temps de crise, un patron peut se sentir découragé ou au contraire s'accrocher au gouvernail, convaincu qu'il doit rester à tout prix au poste durant la tempête.
Garder la tête froide est important, tout comme se fixer un objectif et ne pas le perdre de vue. Un expert pourra, avec un regard externe et exercé, cerner les forces et les faiblesses de l'entreprise, ainsi que les pistes d'amélioration à explorer pour faciliter sa transmission. Ce diagnostic, qui peut être partiellement pris en charge par les chèques-entreprises, détermine une ligne de conduite et donne des éléments chiffrés sur l'état de santé et la valeur de la société, indispensables à la recherche d'un successeur.
Des conseillers, dont plusieurs UCM, sont agréés par la Sowaccess (filiale de la Sowalfin, société wallonne de financement) pour orienter l'entrepreneur parmi tous les professionnels les plus aptes à les accompagner. Leurs coordonnées sont sur le site UCM ou sur celui du 1890.
Quel repreneur ?
La transmission d'entreprise dans le giron familial représente un peu moins de 25 % des cessions. Remettre son entreprise à un ou plusieurs membres du personnel, parfois sous la forme d'une coopérative, est une solution qui gagne du terrain. Elle rassure le dirigeant – qui sait à qui il va confier son bébé – mais aussi les salariés et l'ensemble des partenaires, financiers, fournisseurs ou clients. Le risque de perte du know-how est en effet maîtrisé car les repreneurs connaissent déjà le métier et le fonctionnement de la société.
Le cédant peut également chercher des candidats repreneurs, des personnes en quête d'opportunité de reprise pour assouvir un projet entrepreneurial. Il est alors particulièrement nécessaire d'être accompagné par un intermédiaire en cession/acquisition pour la sélection des candidats et les négociations précédant la signature des conventions de cession.
La crise actuelle a servi d'électrochoc pour certains entrepreneurs. Ils se sont rendu compte que leur entreprise était trop fragile pour affronter la situation. Parfois, le chef d'entreprise doit admettre que son expertise est dépassée par les événements et qu'il est préférable de faire appel à de nouvelles compétences, techniques ou de management, pour relancer l'activité dans de meilleures conditions. La solution de s'adosser ou se faire racheter par un concurrent vaut alors la peine d'être envisagée, si elle permet de pérenniser l'activité et son personnel, de sécuriser sa place sur le marché et ses sources d'approvisionnement.
Autant de pistes à explorer, à condition qu'elles le soient efficacement et en suivant des bons conseils.
Un site pour établir le contact
Développé en partenariat entre la Sowaccess et le 1819 à Bruxelles, le portail affairesasuivre.be donne une visibilité aux commerces et petites entreprises à la recherche d'un repreneur. Le patron cédant peut publier une annonce de présentation de son activité à destination d'un potentiel repreneur.
Une description de son activité, son secteur, sa localisation plus ou moins précise, des indications sur son chiffre d'affaires suffisent pour compléter son offre de vente. Selon le niveau de confidentialité désiré, il est possible d'affiner la présentation de l'activité et de l'illustrer avec des photos. La Sowaccess préconise de préparer toutes les informations utiles avec son comptable et/ou un conseiller spécialisé en cession/acquisition.
Les candidats repreneurs intéressés par l'annonce peuvent entrer en contact avec le vendeur via la messagerie interne du site, ce qui garantit la confidentialité.
La publication d'une annonce sur la plateforme est gratuite pour les trois premiers mois et coûte 90 euros HTVA par trimestre supplémentaire.
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