ÉvénementsLes artisans mis à l'honneur
Depuis 2006, deux initiatives fédérales mettent en valeur l'artisanat. La certification, mise en œuvre en 2017 et accordée aujourd'hui à plus de 1.400 professionnels, permet d'envisager d'autres avancées. La plus-value qu'apportent les artisans à la société doit être mieux soutenue.
La Journée de l'artisan aura lieu le dimanche 17 novembre. Les portes des magasins seront ouvertes, mais aussi celles des ateliers. Les participants s'engagent à montrer leur savoir-faire et leurs méthodes de travail, à partager leur passion avec les visiteurs, qui sont toujours plusieurs milliers à se déplacer pour l'occasion.
Depuis l'an dernier, l'inscription est réservée aux artisans qui ont obtenu leur certification auprès de la commission ad hoc. Le formulaire de demande est très facile à trouver sur le site internet du SPF Économie. La réponse est donnée dans les deux mois. Pour obtenir le label, il faut répondre aux conditions énoncées dans la loi de 2016 : travailler seul ou être à la tête d'une entreprise de vingt personnes maximum ; et exercer une activité "essentiellement manuelle, authentique, axée sur la qualité, la tradition, la création ou l'innovation".
Cette définition est volontairement vague car elle doit s'appliquer aux multiples activités que les visiteurs pourront découvrir le 17 novembre. Participent en effet à l'événement des artisans du secteur alimentaire (bière, chocolat, fromages, charcuteries…), mais également des artisans d'art (bijoux, décoration…), des professionnels de la restauration d'objets anciens, et d'autres encore qui travaillent le bois, la pierre, le verre, la céramique…
Environ 400 magasins et ateliers seront ouverts partout dans le pays. L'obligation d'être certifié a naturellement réduit le nombre de participants. Mais les curieux ont la garantie que les artisans retenus ont une réelle authenticité et la passion de leur métier.
Vers un statut adaptéLe registre des artisans certifiés, tenu par le SPF Économie, se remplit peu à peu. Ils étaient 1.100 l'an dernier ; ils sont 1.400 aujourd'hui. UCM encourage les professionnels qui remplissent les conditions à demander leur reconnaissance. La démarche est simple et si le registre est plus ou moins complet, il sera plus pertinent de demander des mesures spécifiques de soutien à un secteur économiquement important, mais qui apporte aussi de la qualité de vie aux consommateurs et à la société. En copiant la France, la TVA pourrait être réduite au minimum sur les productions artistiques et originales. En cas d'embauche d'un stagiaire ou d'un apprenant en alternance, un soutien particulier pourrait être prévu compte tenu de l'importance vitale de la transmission du savoir dans bon nombre d'activités. Des facilités de paiement des impôts ou des cotisations sociales seraient envisageables pour des activités qui connaissent des hauts et des bas très importants. |
Les lauréats de la Vitrine
Pour la quatorzième année consécutive, le concours La Vitrine de l'artisan a récompensé des hommes et des femmes de grand talent. Le jury, composé notamment de professionnels de l'artisanat, a sélectionné parmi quelque 500 candidatures dix lauréat(e)s, se démarquant par la qualité de leurs produits mais également leur parcours et la gestion de leur entreprise. Ces dix ambassadeurs et ambassadrices du secteur, exemples de réussite, témoignent de leur histoire, leur formation et leur motivation et permettent de valoriser les mérites du "made in Belgium" auprès du grand public.
Parmi les lauréats figurent deux Bruxelloises (Saskia Shutt, créatrice de bijoux, et Camille Labro-Meyer, cordonnière) et quatre Wallons : François Deremiens (chocolatier, Prouvy), Damien André (glacier, Binche), Romain Pantoustier (parfumeur, Namur) et Ophélie Weynants (styliste-modéliste, Namur). Le grand lauréat 2019 est Bertin Vertstraete, lustrier à Tirlemont. François Deremiens et Romain Pantoustier se sont partagé le prix du jury.
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