Le groupe familial Nonet de Floreffe est dirigé par quatre des enfants depuis un an. Spécialisé dans la construction et les aménagements extérieurs, il conjugue son avenir avec sérénité et innovation.
Le groupe Nonet, c'est avant tout 170 collaborateurs, dont deux tiers d'ouvriers. C'est aussi 60 ans d'histoire d'une entreprise familiale namuroise, active (via la filiale Hublet) dans le recyclage des déchets de construction ou la construction ou l'aménagement d'extérieurs de bâtiments.
Son actualité, c'est le chantier du Grognon de Namur, lieu emblématique de la capitale wallonne, à portée de grue du Parlement, et qui devrait à terme offrir un visage urbain plus piéton et convivial qu'actuellement.
UCM Magazine rencontre Simon Nonet in situ. Il est l'un des enfants de Jean-Jacques et Françoise Nonet et représente la troisième génération. L'interview se fait sur un banc, en face du Grognon. L'homme est manifestement proche de ses collaborateurs. On s'embrasse et se tutoie, les poignées de main sont décontractées et sincères. C'est probablement l'une des caractéristiques de cette entreprise, où l'humain garde encore une place privilégiée.
"Le turn-over du groupe est très faible, il y a une volonté d'entreprendre que l'on retrouve à la fois dans notre famille et chez nos collaborateurs, se réjouit Simon Nonet. L'équipe en place est ouverte et performante, elle détient cette volonté de dynamisme. Quand les conducteurs de chantier donnent un tempo, l'équipe suit." Un personnel que le groupe Nonet forme lui-même, le secteur dans lequel il évolue disposant de peu d'écoles. En parallèle, les collaborateurs trouvent dans le groupe Nonet l'écoute caractéristique des entreprises familiales. Des réunions de coordination entre conducteurs de chantier ont lieu une fois par semaine, où l'on parle bien-être mais aussi problèmes et surtout solutions. Barbecue, fête de la Sainte-Barbe et karting ponctuent les activités entre collègues tout au long de l'année.
Troisième génération
Le groupe Nonet pose sa première pierre en 1958. C'est Jean, le grand-père, qui ouvre la voie en devenant entrepreneur dans les secteurs privé et public. Outillé de deux brouettes et aidé d'un ouvrier, il signe la réfection des chemins du cimetière de Mettet. Chaque année compte un collaborateur de plus. En 1973, la PME occupe 15 hommes. C'est à ce moment que Jean passe le flambeau à son fils Jean-Jacques.
"Mon père a toujours souffert d'un manque de formation. Il considérait qu'un diplôme et une expérience professionnelle constituaient le sésame pour rejoindre Nonet. Nous avons donc tous suivi des études, mon frère et moi sommes ingénieurs industriels. J'ai intégré l'entreprise en 2002, après un an dans le secteur de la construction métallique", résume Simon, aujourd'hui administrateur délégué.
Ce fils d'entrepreneurs n'a jamais compté ses heures, même lorsqu'il était salarié. Il a vu ses parents se répartir les tâches au sein de l'entreprise, un modèle que les enfants reproduisent à leur tour. "Emmanuel a décidé de quitter l'entreprise afin de se consacrer à sa passion pour les chevaux, il est aujourd'hui à la tête d'écuries à Lesve. Claire est directrice des ressources humaines, Marie se consacre à la formation et à la sécurité, tout en gardant des activités en logopédie, tandis que François a repris la place de maman (compta et gestion) en plus de la communication et du marketing."
Une famille soudée, animée par le même sens de l'entreprise, mais qui a su aussi scinder les choses et laisser le groupe Nonet au pas de la porte des repas familiaux. "À la maison, on en parlait mais nous nous sommes donné une ligne de conduite, en refusant d'intégrer les beaux-enfants dans la vie de l'entreprise. Les statistiques montrent que les échecs surviennent souvent à l'arrivée de la troisième génération, la nôtre. Nous avons donc limité les choses, pour préserver l'équilibre entre nos vies professionnelle et privée."
Cela fait près d'un an que Jean-Jacques Nonet a confié les rênes du groupe à ses enfants. Il garde le poste de président du conseil d'administration mais se consacre désormais aux voyages et profite de sa retraite avec son épouse. Chaque mercredi après-midi, ces heureux grands-parents accueillent leurs douze petits-enfants, un rituel auquel les prémices de l'adolescence ne résistent pas. C'est le socle, on n'y déroge pas.
"Mes parents sont aujourd'hui beaucoup plus détachés de l'entreprise et sont en confiance. Nous avions préparé la transmission de l'entreprise trois ans avant leur départ, ce qui a véritablement permis de faire mûrir le projet. Le fait de travailler sur deux générations nous a donné de la force, une espèce d'équilibre entre la sagesse et la fougue où notre père tempérait nos ardeurs en les justifiant par son expérience. La transmission s'est ainsi faite sainement, en ne prenant pas les décisions à la hâte. De plus, nous nous sommes entourés des bons conseils d'une fiduciaire namuroise qui connaît le groupe depuis toujours et nous a épaulés du début à la fin. Une personne externe est entrée au conseil d'administration, nous permettant de conserver ce détachement émotionnel." Durant la transmission de l'entreprise, il n'y a pas eu de non-dits, la transparence des relations a été primordiale. "Nos parents ont été bienveillants avec nous, ils soutenaient notre objectif et ont fait en sorte de nous permettre à la fois de reprendre l'entreprise, mais aussi de profiter de sa valorisation. Cela ouvrait des perspectives de qualité de vie pour tout le monde", résume Simon.
Innovation
Le groupe Nonet est résolument tourné vers l'avenir. Au Grognon, pour creuser le parking auto de quatre étages, "nous utilisons la méthode du terrassement en stross, qui nous permet d'aller travailler en dessous de la dalle supérieure, les pieux de celle-ci faisant office de coffrage. Il s'agit d'un travail à la fois en surface et en sous-sol, pour lequel des engins spécifiques sont requis. C'est une technique particulière pour un chantier qui l'est tout autant."
L'innovation, c'est aussi le parc éolien de Sivry où Nonet s'est vu confier la réalisation de l'ensemble du marché des fondations et l'ingénierie électrique par une entreprise portugaise. Les éoliennes devraient tourner pour la fin de cette année. Dans le même temps, le siège floreffois du groupe, en bord de Sambre, se dote de panneaux photovoltaïques et d'une éolienne privée. La famille Nonet a décidé de viser l'autonomie énergétique. En sept ans, cette éolienne devrait déjà permettre de diviser la facture par trois !
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