Les contrôles Afsca posent problème
L'affaire Veviba démontre que les circuits courts et les exploitations à taille humaine, où le producteur est proche du consommateur, sont plus fiables que l'industrie agro-alimentaire.
Lire la suiteLes indicateurs économiques se sont mis au vert en 2017. Le plus encourageant d'entre eux est sans aucun doute le nouveau record de créations d'entreprises (page 4). Près de 100.000 starters en un an, c'est un chiffre impressionnant ! En tenant compte des cessations, le nombre d'indépendants et de PME a augmenté de 23.024 unités en un an. Cela signifie que le tissu économique se densifie et se renforce dans les trois Régions du pays.
À quoi est dû ce dynamisme ? Il faut d'abord donner un coup de chapeau à ces milliers d'hommes et de femmes qui prennent leur destin en main, qui acceptent des risques, qui travaillent sans compter leurs heures et créent leur emploi et souvent celui des autres. Mais s'il y a davantage de starters, c'est aussi parce que le contexte est plus favorable.
D'abord, une évolution des mentalités – à laquelle l'UCM a largement contribué – a permis de réhabiliter et de valoriser l'initiative privée individuelle. Ce ne sont pas de simples mots. Pour inciter les jeunes et les moins jeunes à se lancer, il fallait d'abord enterrer les clichés des indépendants pantouflards et des patrons exploiteurs.
Dans la foulée, les conditions matérielles des créateurs d'entreprise ont été améliorées. La sécurité sociale des indépendants a cinquante ans, mais elle vient de passer en quinze ans, directement, du XIXe siècle au XXIe siècle. La protection contre les aléas de la vie reste améliorable, mais elle est devenue convenable. Les cotisations ont diminué et sont enfin calculées sur les revenus de l'année en cours.
Les gouvernements ont bien compris – même s'il a fallu l'expliquer longtemps – que la création d'entreprises et d'emplois ne se décrète pas, mais qu'un cadre favorable libère les initiatives et la créativité. Ils ont compris aussi que l'économie n'est pas un jackpot et qu'il faut du temps pour installer la confiance et voir les bonnes mesures porter des fruits.
Depuis 2014, le gouvernement fédéral s'est attaché à une réduction des charges, limitée par un contexte budgétaire difficile mais constante et volontariste. Il vient encore de réduire de moitié les cotisations sociales minimales des starters (de 694 à 358 euros par trimestre). C'est une mesure qui ne peut que stimuler encore la création d'activité.
Les gouvernements bruxellois et wallon ont compris que les bons chiffres évoqués sont loin d'être assez bons. Il nous faut encore et encore de nouvelles entreprises, en particulier dans les anciens bassins industriels. Cela passe par des actions de sensibilisation dans les écoles. L'accès au financement doit être facilité et de grands progrès ont été faits. Il reste du travail pour améliorer l'accompagnement proposé aux starters. C'est une clé de la réussite et trop de personnes se lancent encore dans l'aventure de l'entrepreneuriat sans prendre les conseils utiles.
Coup de chapeau à ces hommes et ces femmes qui prennent leur destin en main
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